2017 : l’élection de tous les dangers.

Exit l'UMP, voici Les Républicains. Nicolas Sarkozy a réussi son premier pari : faire de son parti une machine de guerre en ordre de marche en vue de 2017. Malgré les sifflets qui ont accompagné les interventions de Fillon et Juppé, l'objectif principal est atteint pour Sarkozy. Mais le plus dur reste à venir avec la primaire qui s'annonce explosive. J'ai été frappé par la forte droitisation de certains discours. Ils accompagnent une radicalisation d'une partie de la société française. Le FN profite pleinement de ce phénomène. L'élection spectaculaire dès le 1er tour du candidat FN lors de l'élection municipale du Pontet ce week-end devrait interpeller. Le FN ne fait plus peur et, aux affaires, il gagne encore des voix. Inquiétant. De son côté, la gauche est en miettes. EELV ne pèse plus rien et son passage au gouvernement s'est traduit par un cuisant échec. Aucune avancée pour l'écologie et un secteur du bâtiment laminé par une loi Duflot désastreuse. Le PC ne brille pas plus. Il constate son impuissance à peser dans le débat public, incapable de proposer quoique ce soit de crédible. L'arrivée de Syriza au pouvoir en Grèce avait suscité de l'espoir à gauche de la gauche. Sans surprise, les premiers résultats ne sont pas bons : alors que les prévisions de croissance étaient très bonnes pour 2015, le pays vient de replonger en récession. Et le PS ? Rien, le vide. Confronté à ses propres échecs économiques depuis 2012, il est comme paralysé. La seule chose qui fonctionne encore dans le parti, ce sont les jeux d'appareils. De ce point de vue, Cambadélis est un expert. Il a réussi à déminer le congrès du PS avec une motion qui dit tout et son contraire. C'est ce qui explique pourquoi Aubry et Valls l'ont signée. 

Bref, l'élection présidentielle ne se présente pas bien. Pas d'idée nouvelle. Une société française fracturée et la montée de l'extrême droite ne sont pas de nature à apaiser le débat public. Le centriste que je suis est forcément inquiet pour la suite des événements. Dans le contexte, les centristes ont un rôle essentiel à jouer. Il faut être force de proposition, avoir un vrai projet ambitieux pour notre pays. L'UDI a 18 mois pour relever ce défi.