2017 sans Hollande ni Sarkozy ? Fort possible.

Un récent sondage montre que 3 Français sur 4 ne veulent ni de Sarkozy ni de Hollande en 2017 et il est fort possible qu’ils obtiennent satisfaction. Commençons par Nicolas Sarkozy. D’une façon générale, le rejet de l’ancien président semble très fort et je doute qu’il puisse s’imposer dans la primaire. Par ailleurs, sa récente mise en examen sur ses comptes de campagne lui complique sérieusement la tâche. Le calendrier judiciaire des mois à venir est un handicap certain. Paradoxalement, les déboires de Nicolas Sarkozy ne font pas les affaires de François Hollande. En effet, pour l’actuel président de la République, la situation est pratiquement désespérée et seule une candidature de Sarkozy pourrait ressouder la gauche autour de l’anti-sarkozysme. Pour le moment, les sondages sont désastreux et la probabilité qu’il soit éliminé dès le premier tour est forte. Certains de ses proches expliquent que si les sondages ne sont pas meilleurs à l’approche des élections et si c’est Juppé qui remporte la primaire, il pourrait jeter l’éponge. Ajoutons que François Hollande lui-même a conditionné sa candidature à l’inversion de la courbe du chômage. Or les perspectives de croissance pour 2016 sont trop faibles pour que les choses s’améliorent significativement sur le front de l’emploi.

A plus d’un an de l’élection rien n’est joué, Sarkozy et Hollande sont des personnages politiques qui ont une capacité de résistance et de rebond exceptionnelle. Pour autant, l’hypothèse de n’avoir ni l’un ni l’autre sur la ligne de départ en avril 2017 se renforce au fil des mois.