Les partis politiques dans un état lamentable.

Les Français n’aiment pas leur classe politique. Ils ne leur font plus confiance. L’absence de résultat sur le plan économique ne plaide pas en leur faveur. Ajoutez à cela un scandale Cahuzac ou une affaire Balkany et vous obtenez un cocktail explosif qui profite pleinement au Front national. Je vais consacrer ce petit article à la responsabilité de la classe politique dans son ensemble. Plus exactement, je vais évoquer l’état lamentable des partis politiques.

Commençons par le PS. Inutile concernant le cas socialiste de trop en faire. Comme le dirait un de mes fils, il est en « PLS » (comprendre position latérale de sécurité) et lutte pour sa survie. Ce quinquennat complètement raté de François Hollande met le PS dans une situation inédite. La gauche du parti ne comprend plus rien de la politique conduite par Valls et est au bord de la rupture avec les frondeurs. La déchéance de nationalité puis loi El Khomri ont fini de bloquer l’appareil qui ne sait même pas si le président sortant sera candidat l’an prochain. Pour le parti de la rue de Solferino, la situation est critique.

Du côté du parti Les Républicains, les primaires se préparent et les couteaux sont affûtés. La bataille promet d’être terrible. Les candidats déclarés se détestent tous et ne se feront aucun cadeau. Les affaires en cours du type Bygmalion viennent alourdir le climat.

Heureusement, à l’UDI tout va bien. Non, je plaisante, le jeune parti centriste ne va pas très bien non plus. D’un côté le Nouveau centre de Monsieur Morin qui n’a toujours pas digéré sa défaite lors de l’élection interne pour la présidence de l’UDI et de l’autre les adhérents directs qui n’en peuvent plus d’être la bonne conscience des Républicains. Le congrès du 20 mars s’annonce particulièrement chaud et la guerre entre Morin et Lagarde est loin d’être terminée. Notre paysage politique offre un triste spectacle aux Français. Pourtant, les partis politiques sont incontournables. Je ne crois absolument pas qu’il soit possible ni souhaitable d’avoir des élus sans appartenance politique. Cela est possible au niveau local mais pas au national.