Le Brexit, double risque : politique et financier.

La date du referendum se rapproche. Le 23 juin prochain, les Britanniques vont se prononcer sur leur sortie ou non de l’Europe. Les derniers sondages donnent le « in » et le « out » au coude-à-coude. Les euroseptiques se frottent les mains. Les européens convaincus dont je fais partie, s’inquiètent. Il faut dire que si les Britanniques optent pour le Brexit, les conséquences seront considérables à deux niveaux : politique et financier.

Sur le plan financier, il est très difficile de faire une estimation précise du choc. Certains évoquent 5 points de PIB pour le Royaume-Uni. D’autres estiment à 1500 le nombre de faillites  qui pourraient survenir dans la foulée du Brexit. L’Europe serait également touchée même si, encore une fois, c’est très difficile d’en estimer l’impact financier.

Sur le plan politique, c’est malheureusement beaucoup plus simple et prévisible. Les euroseptiques crieront victoire s’empressant de réclamer à leur tour un réfédendum identique dans leur pays. Ce serait la porte ouverte à une déconstruction de cette Europe qui s’est bâtie au fil des décennies depuis la fin de la deuxième guerre mondiale. Celles et ceux qui considèrent que l’euro et l’Europe sont à l’origine de nos problèmes économiques se trompent. C’est hélas très facile de faire porter la responsabilité de nos maux sur le bouc-émissaire européen. Les populistes s’en donnent à coeur joie.

One Comments

  • duparc 7 juin 2016

    On assiste depuis quelques temps, sur l’Europe voire sur la planète, à un sentiment d’insécurité croissant qui conduit à la volonté pour les peuples de se refermer sur eux mêmes. Ce phénomène est amplifié par certains politiques que l’on peut rassembler sous le nom de populistes et par les média car la peur fait vendre du papier. Force est de constater que les femmes et les hommes politiques de nos démocraties ne semblent pas avoir les armes pour contrer cette vague. Aujourd’hui, comme en France et en Autriche, la vague c’est heurtée à un mur ou à un plafond, selon les commentateurs, mais l’histoire nous apprend que les digues finissent toujours par céder. Nos démocratie ont choisi la parade de l’autruche pour enrayer un tsunami. Les gouvernants britanniques ont joué avec le feu, ils n’ont pas pris la mesure des peurs qui traversent leur société et maintenant ils hurlent au loup. Il faut espérer qu’il n’est pas trop tard? Quant à la presse qui suit »l’évènement » elle sent l’odeur du sang, elle espère le « brexit » qui augmentera les ventes.
    Toutes ces années on a expliqué, dans chaque pays, que les problèmes venaient de l’europe, de l’administration européenne etc. Qui n’a pas entendu cette phrase devenu culte, on y peut rien c’est l’Europe qui décident. Mais l’Europe c’est nous, ce sont nos représentants, l’Europe n’est pas une identité virtuelle qui serait indépendante des états et je ne sais quoi encore. Non, l’Europe c’est nous, les lois sont votés par nos représentants, si cela ne fonctionne pas c’est pour une seule raison « ILS NE FONT PAS LE JOB POUR LEQUEL NOUS LES AVONS ELU. Ils nous annoncent aussi que c’est la faute de l’administration européenne? Faisons le parallèle avec une commune, lorsque les élus ne font pas leur travail, qui prend le pouvoir, c’est l’administration qui se met à décider pour tout, c’est ce qui se passe avec l’ administration Européenne, les élus ont choisi la solution de facilité, comme souvent, en laissant faire et ce n’est pas les quelques  » travailleurs acharnés » qui peuvent empêcher le glissement vers l’irresponsabilité. Nous avons tous en tête des noms de députés européens qui n’oint pas été reconduit alors qu’ils étaient compétent mais peut être pas assez dans les clous des décideurs. Il faut aussi que l’électeur se batte la coulpe et qu’il arrête de plébisciter des beaux parleurs au détriment de la compétence.
    Il me semble que cela est la réalité et si le mur, le plafond Anglais résiste, sachons que si nous ne changeons pas notre façon de procéder, il va finir par exploser.

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