Attentat de Nice : un homme seul a pu tuer 84 personnes en 45 secondes.

C’est un nouvel attentat terrible qui a endeuillé la France. Après Charlie hebdo et après le 13 novembre 2015, ce 14 juillet 2016 restera dans nos mémoires. Le bilan est effroyable. De très nombreux enfants ont été tués et d’autres très gravement blessés.
Plusieurs points différencient l’attentat de Nice des précédents. D’abord l’auteur de l’attentat de Nice n’était pas identifié comme étant radicalisé. C’est très inquiétant. En effet, nous avons déjà des difficultés à surveiller tous les fichés « S », si en plus des personnes non répertoriées passent à l’acte alors la mission devient impossible. Certains politiques, comme Laurent Wauquiez, proposent depuis des mois d’enfermer les fichés « S » pour lutter contre le terrorisme. Cet attentat prouve qu’une telle mesure ne réduirait pas le risque terroriste à zéro. A moins d’enfermer tout le monde : les fichés et les non fichés…

Un autre élément est sidérant et tout aussi inquiétant : un homme seul a pu tuer 84 personnes en 45 secondes…C’est fou. Pour mémoire, en novembre, ce sont 10 terroristes qui ont fait 130 morts avec une opération terroriste qui a duré plusieurs heures…

Une chose est sûre : depuis le 13 novembre, tous les moyens de l’Etat sont mobilisés dans la lutte contre le terrorisme. Malgré cela et malgré l’Etat d’urgence, nous n’avons pas réussi à empêcher un attentat de masse faisant des dizaines de morts. J’ai déjà évoqué dans un précédent texte la fait qu’à mon sens, notre système de défense n’était plus adapté à la situation. J’avais écrit « il faut changer notre système de défense. Si nous le faisons pas, nous continuerons à pleurer nos morts, à chaque attentat ». Nous y sommes. Le fait que ministre de l’intérieur ait appelé les Français à rejoindre la réserve opérationnelle est un pas dans la bonne direction mais il faut aller plus loin. Il faut augmenter fortement notre capacité de riposte au moment du passage à l’acte. Comme pour un incendie : plus on intervient tard plus c’est grave. Or, avec nos moyens actuels (en nombre de policiers et gendarmes) sont beaucoup trop faibles face à cette menace extrême.