Le pauvre Jean-Luc Mélenchon, victime des méchants journalistes.

Jean-Luc Mélenchon n’est pas content et il tient à le faire savoir. Dans un billet rageur publié sur son blog il revient sur sa participation à l’émission politique sur France 2 jeudi dernier. Il y dénonce un « traquenard médiatique », accuse les journalistes de faire de la politique. La réaction de la Société des journalistes de France 2 ne s’est pas faite attendre en qualifiant l’attitude de l’insoumis « d’indigne d’un responsable politique ».

Jean-Luc Mélenchon n’a pas aimé non plus les invités qui ont échangé avec lui. Normal, ils n’étaient pas d’accord avec ses idées et cela lui pose problème. Il a trop pris l’habitude de parler seul face à la caméra pour sa chaîne YouTube et a oublié que les journalistes posent des questions (par définition pas toujours agréables) et qu’il y a des gens qui ne pensent pas comme lui. Aurait-il oublié que dans la même émission Macron a été confronté à Ruffin et Fillon à Angot ? C’est la règle de cette émission, et c’est la même règle pour tous. Si cela ne lui convient pas, il ne faut pas qu’il participe à l’émission.

Il n’aime pas non plus François Lenglet. Logique, ce dernier l’a mis devant les contradictions du délirant programme « l’avenir en commun ».

Il ne supporte plus qu’on lui parle du Venezuela. Il faut dire que l’échec ridicule du Socialisme du 21 ème siècle ne joue pas en sa faveur lui qui veut que la France rejoigne l’Alliance bolivarienne pour les Amériques. Cette séquence dans l’émission était grotesque. L’attitude de Monsieur Mélenchon était méprisante à l’égard de l’invitée qui portait un témoignage clair sur la misère dans laquelle vit le Venezuela après tant d’années de Chavisme.

Bref, Jean-Luc Mélenchon n’est pas content. Comme dans toute dictature qui se respecte, il voudrait des journalistes obéissants, ne posant pas de questions trop dérangeantes. Du coup, sa dernière proposition est formidable : il veut créer un tribunal de la presse. Oui, vous avez bien lu : un tribunal de la presse. Cet homme est dangereux. Je le dis depuis longtemps.