Les bidouillages électoraux du PS
Il y a des évènements qui passent pratiquement inaperçus et pourtant, ils sont très révélateurs de certaines pratiques douteuses et inacceptables. C'est le cas des tripatouillages électoraux auxquels se livre le PS en ce moment. Il faut dire que l'effondrement de François Hollande dans les sondages inquiète les élus socialistes qui voient arriver les prochaines échéances électorales avec anxiété. Les diverses élections partielles calamiteuses pour la gauche renforcent ce sentiment. Alors, quand une défaite approche, la tentation de changer les règles du jeu est grande et le Parti socialiste ne se gène pas. A Paris d'abord, avec la tentative de modification de la répartition du nombre de conseillers de Paris en fonction des arrondissements. Bernard Debré a dénoncé cette attitude hier lors des questions au gouvernement à l'Assemblée nationale.
Question de Bernard Debré sur l'élection du… par Bernard_Debre
Mais il n'y a pas qu'à Paris que le PS tente un bidouillage électoral. Il le fait également au Sénat. En septembre 2014, les élections sénatoriales s'annoncent très difficiles pour le PS qui ne dispose que d'une courte majorité. Si la vague bleue est importante lors des municipales, la perte du Sénat est inéluctable. Du coup, le Sénat vient d'adopter le 18 juin dans la soirée le projet de loi réformant son mode d'élection. Le texte, adopté par les seules voix de gauche, augmente le poids des villes moyennes et grandes – en grande majorité
gérées par la gauche – dans le collège électoral qui élit les sénateurs. Jean-Claude Gaudin a dénoncé une « manœuvre destinée à empêcher la droite et le centre de reconquérir la Haute Assemblée en 2014 ». C'est une honte. Lire ici.