Le plus dur reste à venir pour François Hollande
François Hollande est à la tête du pays depuis à peine plus de 3 mois. Il a mis à profit ce temps pour faire passer ses mesures les plus faciles et les plus populaires. A l'occasion du PLF rectificatif, il a d'abord tapé sur les méchants : les riches, les banquiers et les pétroliers. Tous ces braves gens ne sont plus taxés mais surtaxés. Lire ici. Très bien, c'est facile, çà ne rapporte pas grand-chose mais cela soulage la conscience du peuple de gauche. Il a également augmenté la prime de rentrée scolaire comme il l'avait promis pendant sa campagne. Il a baissé son salaire et celui de ses ministres (le Conseil constitutionnel vient de censurer cette décision). Vous l'avez compris, avec toutes ces mesures, François Hollande devrait être au top de la popularité. Hélas pour lui, il n'en est rien. C'est l'Ifop qui nous le dit avec un sondage réalisé pour Le Figaro. Pour 51 % des personnes interrogées les choses en France sont en train de changer plutôt en mal. Pire, seuls 27 % le considèrent capable de faire reculer le chômage. Lire ici.
Ce qui est très inquiétant pour Hollande, c'est que le plus dur reste à venir. La France va entrer en récession au troisième trimestre, les plans sociaux vont s'accumuler et notre ministre du Redressement productif n'y changera rien. Dans ce contexte, l'hypothèse d'un déficit public à 3% en 2013 s'éloigne de plus en plus. Début juillet, la Cour des comptes estimait à 33 milliards l'effort supplémentaire à faire pour tenir le déficit à ce niveau. Si la conjoncture se dégrade, il faudra aller chercher des recettes supplémentaires. Les classes moyennes vont y passer, cela ne fait pas l'ombre d'un doute. La popularité de François Hollande n'a pas fini de baisser, l'effondrement c'est à partir de maintenant. Sa "normalité" organisée en plan de communication va se transformer en boulet dans les mois qui viennent. Dans ce contexte économique si difficile, la France a besoin de tout sauf d'un président normal.