Les conséquences pour la Grèce d’une éventuelle sortie de la zone euro

Après l’annonce du référendum grec, une question est posée avec de plus en plus d’insistance : la Grèce doit-elle abandonner l’euro ? D’un point de vue technique, ce n’est pas possible car les traités ne prévoient pas cette hypothèse. La seule issue envisageable serait de sortir la Grèce de l-union et, De Facto, l’euro serait abandonné. Certains  politiques français proposent l’abandon de la monnaie unique comme solution. Quelles seraient les conséquences d’une telle décision ? Le plongeon encore plus brutal et violent de l’économie du pays concerné. Reprendre la monnaie nationale serait un suicide économique. Cette monnaie serait immédiatement dévaluée, attaquée car trop faible. Pour le peuple, la conséquence serait simple : un effondrement du pouvoir d’achat. Un exemple parmi tant d’autres : les prix à la pompe s’envoleraient. Le pétrole est payé en dollars, si votre monnaie ne vaut plus rien, le coût de la facture pétrolière s’envole immédiatement. Il en serait de même pour tous les produits importés. Par ailleurs, si la Grèce devait sortir de l’euro, elle ferait immédiatement défaut sur le paiement de toute sa dette. Du jour au lendemain, elle n’aurait plus accès au crédit et serait obligée d’aligner ses dépenses sur ses ressources. Ceci impliquerait une rigueur beaucoup plus forte encore qu’elle ne l’est aujourd’hui. C’est assez étonnant de voir que les leçons du passé ne servent pas. Durant l’hiver 2001-2002, l’Argentine s’est retrouvée dans cette situation. Dévaluation brutale du peso de 70% vis-à-vis du dollar avec, conséquence logique, une flambée de l’inflation (+40%), une panique et le blocage des comptes bancaires. Résultat ? Émeutes avec 32 morts en janvier 2002. L’inflation c’est la misère des peuples assurée. Lénine était convaincu que « le plus sûr moyen de renverser les fondements d’une société est de corrompre sa monnaie ». La citation est reprise dans Le Figaro du jour.

One Comments

  • eclope 3 novembre 2011

    BON le référendum grec ce n’est pas fait, surtout si le 1er ministre grec n’a plus de majorité après un vote de confiance de son parlement !
    Peut être veut-il passer la main et est épuisé et ne veut plus gouverner ?
    C’est bien pourquoi c’est un tournant pour l’UNION EUROPÉENNE
    (Avec peut être une suite déplorable pour les autres pays fragilisés par la crise)
    En tout cas la Grèce est maintenant virtuellement en faillite

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