Le Sénat passe à gauche
C'est vraiment sans surprise que le Sénat est passé à gauche dimanche. Ah bien sûr, certains vous expliqueront que le résultat s'est joué à peu de chose et à quelques sièges. La division à droite n'a rien arrangé. Par ailleurs, la réforme des collectivités territoriales a fait peur à cette armée d'élus locaux qui veulent que surtout rien ne change. Mais la vraie raison réside dans les multiples défaites de la droite à toutes les élections locales depuis plus de 10 ans. Ainsi, aujourd'hui, le Sénat est à gauche, toutes les régions ou presque sont à gauche, la majorité des départements sont à gauche et c'est également le cas pour les grandes villes. La droite qui est au pouvoir depuis 2002 (et même 1995 en ce qui concerne la présidence de la République), a perdu toutes les élections locales intermédiaires. Elle en paye le prix avec la perte du Sénat. Mais, au bout du compte, tous ces barons socialistes qui cumulent les mandats locaux depuis des décennies, peuvent commencer à s'inquiéter. La droite au pouvoir au national était la meilleure garantie de leur réélection. Chaque élection locale se transformait en scrutin pour ou contre Chirac ou pour ou contre Sarkozy. Si demain ils ne disposent plus de cette facilité, il faut qu'ils se préparent à une vague bleue aux prochaines élections locales.
Je sens un peu d’amertume dans vos propos.
Moi, je suis désolé mais les victoires de la gauche ne sont pas dues à de l’anti-sarkozisme ou de l’anti-chiraqisme.
Les élus de gauche font du bon travail dans les collectivités territoriales.
Quant aux députés de droite contre la réforme des collectivités territoriales : ce sont aussi des gens qui réfléchissent.
On n’est pas toujours obligé de faire allégeance au chef.
@ Jean : vous faites erreur, il n’y a aucune amertume dans mes propos. Simplement des constats. Vous savez, je ne suis pas parlementaire et je ne cherche pas à le devenir en mai prochain. Mon seul objectif politique est local. Notre principal point de désaccord concerne la gestion des collectivités territoriales par les élus de gauche qui est « bonne » selon vous. C’est vrai pour quelques élus mais majoritairement, on ne peut que constater l’explosion des dettes de ces collectivités, l’explosion des dépenses de fonctionnement et la conséquence logique de tout cela : la hausse vertigineuse des impôts locaux.