Décidément le Parti socialiste cumule les problèmes avec l'élection présidentielle. Comme s'il y avait une malédiction depuis un fameux 21 avril. Reprenons : les socialistes se sont dit que pour gagner en 2012, il fallait un élan, un souffle derrière LE candidat et que pour atteindre cet objectif, il fallait faire une large primaire à gauche. Une primaire marche très bien si un candidat se détache nettement. Oui parce qu'en cas de résultat très serré, ils peuvent craindre qu'à l'image de ce qui s'est passé à Reims, cela laisse des traces profondes. Or DSK était le candidat parfait. L'image d'un homme compétent sur le plan économique, ultra favori des sondages, bref le profil idéal pour remporter largement une primaire à gauche et se lancer dans la course à l'Elysée avec de bonnes chances de réussite. 

Premier problème : la primaire à gauche s'est transformée en primaire du PS. Le PC a fait sa primaire, les Verts ont fait la leur et, du coup, le souffle d'un tel scrutin sera beaucoup moins fort.

Deuxième problème : DSK. Le super favori tombe le 15 mai et l'image de cet homme menotté change tout. Les Socialistes sont sous le choc. A un mois de la déclaration de candidature de celui qui devait devenir le prochain président de la République, le projet s'écroule.

Troisième problème : DSK déchu, il faut le remplacer et c'est Martine qui se lance avec joie et enthousiasme comme nous l'a montré son annonce. Lire ici. Oui mais voilà, entre martine et François les intentions de vote des sympathisants socialistes sont beaucoup plus serrées avec tous les risques que cela comporte…

Quatrième problème : DSK revient dans la course vendredi après un rebondissement aussi inattendu que spectaculaire. Certains de ses proches demandent alors que la primaire du PS soit suspendue afin de permettre à leur champion de revenir. Martine s'est déjà déclarée et ne peut plus revenir en arrière. Mais, DSK peut-il vraiment revenir dans la course ? Depuis hier on a la réponse : bah non !