Syrie : la communauté internationale s’endort
La violence de la répression en Syrie prend une ampleur hallucinante dans une indifférence quasi générale de la communauté internationale. Mardi, le président Nicolas Sarkozy a (un peu) haussé le ton en jugeant la situation Syrienne "inacceptable". Pas très virulent et un peu tardif. Attention, les ambassadeurs syriens de 5 pays européens vont être convoqués. Il paraît que Bachar el-Assad n'en dort plus. La communauté internationale se son côté pionce dur. Obama brille par son absence même si à la demande des Etats-Unis, le Conseil des droits de l'Homme tiendra une session spéciale vendredi. Vous imaginez à quel point le tyran syrien tremble en pensant au communiqué de presse qui va sortir de "cette session spéciale". Comment expliquer une telle différence de traitement entre la Lybie et la Syrie ? Une des réponses réside peut-être dans les conséquences difficilement prévisibles que pourrait avoir une chute du régime syrien. Le Liban serait enfin libéré de la tutelle syrienne, le Hezbollah étant très fragile sans l'appui du voisin syrien et l'Iran n'est guère plus rassurée le régime des mollahs étant un allié historique de la Syrie. Sans parler de l'impact que pourrait avoir une éventuelle chute du régime syrien sur le conflit israélo-palestinien. Ce cocktail explosif pousse donc les chancelleries à la prudence. Le Moyen-Orient est peut-être à la veille d'un changement considérable si la révolte syrienne arrive au bout. On a appris ce soir que 230 membres du parti Baas avaient démissionné pour protester contre les violences perpétrées dans le pays. La répression est terrible, la seule chance du peuple syrien c'est de voir l'armée se retourner, la démission de ces membres du parti au pouvoir est une lueur d'espoir dans cette marre de sang.