Economie française : le triste bilan de François Hollande
Les mois se suivent et se ressemblent. Les mauvaises nouvelles s’accumulent. Le seul qui voit un « retournement économique » c’est François Hollande. Visiblement atteint de troubles de la vision, notre président de la République confond prévisions et incantations. Je passe rapidement sur les chiffres du chômage (+25000 demandeurs d’emplois en mai) dont la courbe aurait dû s’inverser depuis 6 mois. Chaque mois, un nouveau record est battu. Nous n’avons jamais eu autant de demandeurs d’emplois qu’aujourd’hui. Je passe également sur les effets ravageurs de la loi Alur de madame Duflot qui, en l’espace de 2 ans à peine, a réussi à mettre tout le secteur du bâtiment à genoux. Ce n’est pas un mince exploit. On se demande bien ce qui pourrait se passer si un jour les écologistes arrivaient à la présidence… En attendant, de fin mars 2013 à avril 2014, les permis de construire ont baissé de 16,1% et les mises en chantier de 19,7%. Toujours en 2013, 15 500 entreprises ont déposé le bilan dans le secteur. Pas mal pour un président qui avait claironné pendant la campagne qu’il ferait construire 500 000 logements par an. C’est un désastre économique et humain. L’exemple type de loi construite par idéologie, en dépit du bon sens et qui génère le résultat exactement inverse à celui recherché. Bravo à François Hollande et Cécile Duflot.
Par ailleurs, tout semble indiquer qu’après une croissance nulle au premier trimestre, nous aurons un deuxième trimestre qui ne sera guère meilleur (+0,3% attendu). En effet, les indicateurs avancés dont nous disposons (climat des affaires, PMI, confiance et consommation des ménages…) vont dans ce sens. Au final, la prévision de croissance du gouvernement pour l’année (+1%) ne peut plus tenir. Nous ferons au mieux +0,7%. Cela aura un impact sur la prévision de déficit (3,8%) pour l’ensemble de l’année qui n’est plus crédible. Dans le meilleur des cas, nous serons à 4,1% malgré la hausse considérable de la pression fiscale. Je rappelle que pendant des mois le gouvernement a maintenu que l’objectif des 3% serait atteint…dès 2013. Ils ne le seront pas avant 2016 et encore. Du coup, notre dette augmente encore et toujours pour atteindre 1985,9 Md€ à la fin du 1er trimestre 2014 en hausse de 45,5 Md€ par rapport au trimestre précédent. Exprimée en pourcentage du PIB elle se situe à 93,6 %, en hausse de 1,8 point par rapport au quatrième trimestre 2013. Nous fonçons dans le mur avec une régularité et une ténacité étonnantes.
Après plus de deux ans de mandat, François Hollande est face à l’échec de sa politique économique. Il ne peut plus accuser Nicolas Sarkozy d’être responsable du fiasco dans un contexte de reprise en Europe. Une politique économique illisible : après avoir annulé la hausse de la TVA décidée par Sarkozy il l’a augmenté, après avoir considérablement augmenté la fiscalité il a annoncé vouloir la baisser…Bref tout et son contraire en l’espace de deux ans. Chapeau l’artiste. Aujourd’hui le président de la République semble enfin avoir compris qu’il y a avait trop d’impôt en France et que nos entreprises avaient des marges trop faibles. Maintenant il faut passer aux actes.
Le plus faible nombre de constructions a eu lieu en 2009. Depuis ça regrimpait fortement. Bizarrement dès mai 2012 , c’est à nouveau le plongeon vers le niveau de 2009.
La cause principale est l’illisibilité pour l’investisseur. Il ne sait plus quoi penser ; alors il attend ou part mettre ses billes ailleurs. Pire qu’une politique désavantageuse pour le logement : l’incertitude. Depuis mai 2012 , on est servi par le flou et l’incompréhensible.