Le socialisme du 21ème siècle a du plomb dans l’aile

L'inimitable Hugo Chavez fait plonger son pays dans la misère et la pénurie. Celui qui voulait inventer le "socialisme du 21ème siècle" (celui du 20ème siècle n'était donc pas le bon) a mis en œuvre avec beaucoup d'application toutes les recettes marxistes qui ont échoué partout dans le monde. Mais avec Chavez, la gauche française s'est mise à espérer. Elle s'est mise à croire qu'enfin le socialisme allait pouvoir donner le meilleur de lui-même pour le bonheur du peuple vénézuélien. Alors l'ami Chavez a étatisé l'économie, exproprié les compagnies pétrolières pour "rendre le pétrole au peuple", interdit les médias (télévisions, radios..) qui lui étaient hostiles, fait modifier la constitution pour pouvoir se représenter à vie pour "laisser le pouvoir au peuple", incarcéré les opposants qui, par définition, sont de dangereux "contre-révolutionnaires"…Bref la liberté, le bonheur et la prospérité comme promis par le "socialisme du 21ème siècle".

Aujourd'hui le pays coule. Dernier évènement en date : le pays est menacé par une panne d'électricité géante, la compagnie nationale d'électricité étant incapable de produire l'électricité en quantité suffisante.

Lire ici

Hugo Chavez est en train de réussir l'exploit de ruiner un pays qui dispose de réserves de pétrole et de gaz gigantesques. Non vraiment, belle performance.

2 Comments

  • Jean Van Mintenkire 16 avril 2010

    Il est vrai qu’alphabétiser plus de deux millions de personnes, leur donner des soins de santé gratuits qui jusqu’alors leur étaient refusés, faire monter le Venezuela dans le classement santé-éducation-culture établit par l’UNESCO. Bref, réduire la misère de plusieurs millons de Venezueliens, c’est peanuts…
    Les chefs d’état européens peuvent aussi se représenter autant de fois qu’ils veulent. Parle-t-on alors de dictacture ?
    Les problèmes d’approvisionnement en électricité sont dus à une sécheresse exceptionnelle, plus longue que d’habitude, qui a eu pour conséquence la réduction de la production d’électricité d’origine hydraulique. Les pays voisins connaissent aussi la même situation.
    La presse tant papier que radio-télévisuelle est abondante et disponible partout dans le pays. Elle est dans les mains de grands groupes financiersl, hostiles à Chavez. Elle ne ne s’en prive pas pour l’afficher. Les propos tenus quotidiennement à l’encontre de Chavez sont tels que si ils étaient publiés ici, seraient poursuivis par la justice pour injures et atteintes à l’image du Chef de l’Etat, alors que là-bas, rien de tel.
    Pour tout cela, je dis bravo à la fine analyse faite par l’auteur de cet article. On reconnait indéniablement son objectivité et son haut degré de connaissance du Venezuela.

  • Flavien 16 avril 2010

    En réponse à Jean.
    Je pourrai écrire des pages et des pages sur Chavez mais je n’en ai ni l’envie ni le temps. Alors je vais faire une réponse relativement brève.
    Les chefs d’Etat occidentaux peuvent se représenter autant de fois qu’ils le veulent, dites-vous ? Deux exemples qui montrent l’inverse : La France (2 mandats maxi), les USA (2 mandats maxi). Première (grosse) erreur.
    Deuxième point : vous évoquez (Chavez évoque) les conditions climatiques pour justifier cette pénurie d’électricité. Classique. J’ai vécu çà pendant des années dans tous les régimes marxistes : si des problèmes se posent c’est toujours à cause des conditions climatiques ou à cause d’éléments extérieurs au régime. Famine en Corée du Nord ? à cause de la sécheresse (ou des inondations). Misère à Cuba ? A cause du « blocus » américain…Donc la pénurie au Vénézuela est due à la sécheresse et non au sous investissement dans les infrastructures, bien sûr…
    Là où votre commentaire relativement « fin » confine à l’aveuglement, c’est concernant les médias et les vertus démocratiques du régime. Les médias sont tellement libres au Vénézuela que toutes les télés sont obligées de diffuser l’émission « Alo Presidente », émission durant laquelle Chavez s’adresse à son bon peuple. Cela dure des heures. Je pense que si Nicolas Sarkozy imposait aux chaînes de télé une émission hebdomadaire à sa gloire, vous seriez le premier à vous en émerveiller…
    Les médias sont tellement libres au Vénézuela que rien qu’entre août et novembre 2009, Chavez a fermé 32 radios et 2 chaîne de télévision car « contre révolutionnaires ». lire http://www.ipsnouvelles.be/news.php?idnews=10497
    Si Nicolas Sarkozy faisait de même vous seriez certainement en train de nous expliquer qu’il veille à la liberté de la presse…
    Dernier point sur les vertus du régime marxiste du Vénézuela : selon l’organisation Transparency International le Venezuela est l’un des pays les plus corrompus au monde. En effet, cette organisation a classé le pays au 138e rang (sur 163) en 2006 et au 162e (sur 179) en 2007.
    Vraiment très chouette ce régime.

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