La course aux parrainages est lancée

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Le Premier Secrétaire du PS, François Hollande a confirmé samedi 5 août à Marseille avoir demandé par écrit aux maires socialistes de réserver leur parrainage à l’élection présidentielle au seul candidat du parti socialiste pour éviter une répétition du 21 avril 2002.
"L’élection présidentielle, c’est le choix du prochain président de la République, ce n’est pas un forum participatif ou une assemblée générale", s’est justifié le Premier secrétaire du PS, qui refuse de "revivre le 21 avril 2002" quand le candidat socialiste Lionel Jospin, devancé par le président du Front National Jean-Marie Le Pen, avait été éliminé dès le premier tour.

"Quand on est élu socialiste, la moindre des cohérences est de donner sa signature au candidat du PS", a-t-il ajouté. Il a toutefois précisé que les élus socialistes "ont le droit" d’apporter leur parrainage à un autre candidat et qu’il n’y avait "nulle sanction de prévue". "J’ai simplement rappelé une règle".

Voilà qui est fort clair et fort cohérent comme position. Mais cette déclaration de bon sens a déchaîné les critiques à gauche et l’ironie à droite. 

Christiane Taubira a ouvert le bal en déclarant  "La rétention sur le parrainage est une des façons de gêner un candidat. C’est une façon brutale, c’est une façon violente et ça pose la question du rapport que des personnes qui aspirent au pouvoir veulent avoir avec le reste de la société" et d’ajouter "un élu n’a pas à recevoir d’ordre, même pas d’un chef de parti, il doit obéir à sa conscience"……

Alain Krivine a lui affirmé que la position de François Hollande est " très grave et très dangereuse car elle remet complètement en cause le pluralisme ".

Au nom de quoi faudrait-il que le PS contribue à la présentation de candidats susceptibles de lui prendre des voix au premier tour de l’éléction présidentielle ? Si ces candidats ne peuvent obtenir les parrainages nécessaires faute d’avoir suffisamment d’élus, et bien ils ne peuvent se présenter, c’est la règle de notre démocratie.

Ce qui est sûr, et ce qui est bon pour la droite parlementaire, c’est que toutes ces gesticulations politiques à gauche nous prouvent que la sérénité n’est pas de mise à quelques mois du premier tour de la présidentielle. Pendant que les socialistes règlent leurs ( mauvais ) comptes, l’UMP planche sur le projet, l’UMP planche sur la France d’après.

Flavien Neuvy le 15 août 2006