Journée de galère
C’est une vraie journée noire pour tous ceux qui utilisent les transports en commun pour aller travailler. Le motif de cette grève est simple : faire barrage à la réforme des régimes spéciaux de retraite. J’ai entendu un témoignage d’un cheminot qui tentait d’expliquer que partir à 50 ans était légitime pour les conducteurs de la SNCF car la pénibilité de leur activité justifiait ce régime particulier. Plus personne ne peut croire une seconde de tels arguments.
D’abord parce que de nombreux conducteurs retraités de la SNCF, profitent de leur temps libre pour aller travailler et conduire des trains en Asie…..
Ensuite parce qu’être cheminot aujourd’hui ce n’est plus le même métier qu’au début du siècle.
Et enfin parce que le travail de conducteur de train ne me paraît pas beaucoup plus pénible que celui d’ouvrier maçon (été comme hiver, ils travaillent durs), que celui d’agent de sécurité qui travaille de nuit seul dans une zone industrielle, que celui d’ouvrier à la chaîne dans une usine….
Ces arguments ne sont plus crédibles et les Français n’y croient d’ailleurs plus.
Alors si le droit de grève n’est pas à remettre en cause, après tout les grévistes ont le droit de faire grève, le droit de pouvoir aller travailler est tout aussi respectable. Or que se passe-t-il lorsque les transports en commun ne fonctionnent plus ? Pensez-vous que le cadre supérieur qui habite Neuilly et qui travaille à la Défense à Paris, est pénalisé par cette grève ? La réponse est non. Par contre, l’ouvrier, l’employé, le cadre moyen, vous savez celui qui habite loin du centre de Paris, celui qui doit faire 2 à 3 heures de RER, puis de métro pour aller travailler, et bien celui là est la première victime de ce type de mouvement.
Flavien NEUVY
Un argument avancé par les bénificiaires des régimes spéciaux est qu’ils avaient choisi leur carrière avec ses inconvénients et ses avantages.
A savoir , par exemple: une retraite avantageuse. Et , ils estiment que l’état rompt ses engagements.
Ils oublient de préciser:
1- que l’inconvénient de la pénibilité a bien fondu.
2- que quand ils se sont engagés à qualification égale ; ils étaient moins bien rémunérés que dans le privé; mais que depuis longtemps cette situation s’est inversée.
Aussi, il semble normal que l’on ne puisse pas demander tous les avantages en le faisant payer par ceux qui n’ont ni la sécurité de l’emploi, ni la non pénibilité, mais ont les mauvais salaires et des horaires de travail pesants.
Les bénéficiaires des régimes spéciaux vivent dans une bulle et ils ont souvent perdu le sens des réalités: comme les nobles à Versailles.
laissons les manifester car, sinon, comment existeraient ils ..les syndicats. On n’est plus dans le droit de grève mais dans le « droit coutumier » avec ces défilés traditionnels d’anciens combattants, à l’autommne et au printemps