Grèves,
De nombreux mouvements de grève sont annoncés pour demain avec de grosses perturbations en perspective.
En ce qui concerne les régimes spéciaux, les choses sont assez claires : d’une part il s’agit d’une question d’équité entre les salariés (être cheminot aujourd’hui, est-ce plus dur que d’être ouvrier maçon ?) et d’autre part il s’agit de sauver notre système de retraite par répartition. Avec l’allongement de la durée de vie, le système de retraite tel qu’il existe aujourd’hui est condamné à la faillite à horizon 2020…..En 2050, il y aura 51 actifs pour 49 retraités…..
Je peux comprendre les inquiètudes des salariés concernés par cette réforme des régimes spéciaux, mais ils doivent comprendre qu’on ne peut pas demander à l’ensemble des autres salariés de travailler plus longtemps pour pouvoir financer les régimes spéciaux.
Pour les universités, les choses sont assez simples également : une toute petite minorité d’étudiants (et encore….il y a, paraît-il, des personnes ayant largement dépassé la quarantaine qui viennent bloquer les facs…) tentent d’agiter les peurs des étudiants et de bloquer ainsi la loi sur l’enseignement supérieur dite "loi Pécresse". Cette réforme donne un (tout petit) peu plus d’autonomie aux universités.
Nous ne pouvons plus nous satisfaire d’une sélection par l’échec. Nous ne pouvons plus nous satisfaire de voir nos universités inexistantes dans tous les classements internationaux. Nous ne pouvons plus nous satisfaire de voir des filières aux débouchés inexistants continuer d’absorber un flot grandissant d’étudiants qui se mettent ainsi dans une impasse professionnelle. Alors oui, la réforme est non seulement utile, mais je vais même jusqu’à la juger impérative.
Flavien Neuvy
Les agitations dans les universités sont dûes à des constestataires inconditionnels qui préfèrent la grève au travail.
D’ailleurs, la réforme ne va pas assez loin; car elles gardent les filières sans issue à la demande de l’UNEF.
A les écouter, la faculté n’est pas faite pour donner des perspectives professionnelles mais de la culture pour le plaisir.
L’état n’a pas à financer des plaisirs même s’ils sont intellectuels; mais de la culture pour l’intérêt général.
Quant aux régimes spéciaux, il est normal que les bénéficiaires ne cèdent pas, sans grogner, un avantage. (Un avantage pas un privilège). C’est humain.
Si , pour une question d’équité , ces avantages doivent disparaître, il ne faut pas se leurrer, ils ne seront pas suffisants pour combler le trou des régimes de retraite.
En 2 050, les pépés boomeurs seront tous morts et une trève des départs à la retraite risque de se produire. Ainsi, la situation ne sera-t-elle pas aussi catastrophique? Le problème est pour le proche avenir avec un état en banqueroute.
Quand les actifs étaient nombreux et les retraités quasi inexistants, les recettes étaient énormes mais le bas de laine a été dilapidé par la gestion de nos syndicats français irresponsables sous le regard des politiques plus soucieux de leur carrière que de l’intérêt général.
Les syndicats scandivaves ont su préserver leur bas de laine et l’ont fait fructifié en le plaçant intelligemment. Aussi , ils peuvent faire la jointure, maintenant.
Dès 1 955, Mendès France avait dit qu’il fallait être prévoyant , mais on l’a jeté dehors , lui qui voulait remplacer le pinard par le lait. S’en était trop.
Il y aurait bien eu une solution ; c’était une retraite égale au Smig pour tout le monde , afin d’assurer un minimun à tous.
Aussi , les cotisations seraient moins fortes et les régimes de retraite seraient équilibrés.
Ceux qui veulent se faire des retraites complémentaires n’auraient qu’à se responsabiliser.
Mais , je sais que cela serait pris pour une folie; pourtant ce système a existé, par exemple, dans les houillères où le directeur et le mineur partaient avec la même retraite.
Il y a sans doute des actifs plus méritants mais les retraités sont tous égaux dans l’inactivité.
La justice, c’est partager le bon entre copains et laisser les autres se partager le mauvais. Tel est la devise du syndicalisme français. Et on s’étonne que le taux de syndiqués est déplorable!