Le logement social en question,

Depuis la loi du 13 décembre 2000, votée par le gouvernement Jospin, relative à "la solidarité et au renouvellement urbains", dite loi "SRU", les communes de plus de 3500 habitants sont tenues d’assurer un minimum de 20% de logements sociaux sous peine de devoir payer une taxe annuelle dont le montant est calculé en fonction du nombre de logements sociaux manquants.

Le sujet est sensible. Notons au passage, que la construction de logements sociaux n’a jamais été faible que sous le gouvernement Jospin.

Alors sur le papier tout le monde est pour le logement social. Tout le monde est pour mais personne n’en veut à côté de chez soi…….Quelle est ma vision sur le sujet ?

D’abord je pense que l’échelle d’une commune n’est pas adaptée pour la loi SRU et qu’il faut raisonner au niveau de l’agglomération. Il est évident que l’échelle de Clermont Co est plus pertinente pour la bonne application de la loi. Ensuite je suis convaincu qu’il faut mettre le paquet sur l’accession à la propriété. Notre pays est en retard sur ce point par rapport à nombre de nos voisins européens. C’est d’ailleurs pour cette raison que le président de la république a fait voter la déduction des intérêts d’emprunt pour l’achat de sa résidence principale. Logique et efficace.

Par ailleurs, je pense que le mode d’attribution des logements n’est pas satisfaisant. C’est la porte ouverte à tous les abus et au clientélisme. A réformer d’urgence.

Anormal également, le fait que l’attribution d’un logement social se fasse "ad vitam aeternam" et ce même si la situation du locataire évolue significativement. Ainsi, 1,5 million de ménages sont en attente d’un logement HLM, alors que 400 000 logements sont occupés par des habitants qui dépassent le plafond de ressources. Le dernier exemple en date concerne le directeur de cabinet de Christine Boutin, Ministre du logement, qui bénéficie d’un HLM de 190 m2 dans Paris depuis 1981.Inacceptable.

De même, 800 000 logements sont sous-occupés suite à un changement de structure familiale (divorce, départ des enfants du foyer parental…). Pourquoi une personne seule devrait rester dans un F4 ou un F5 alors que des familles attendent un logement assez grand ? Le président de la République vient donc de proposer que la situation de chaque ménage occupant un HLM soit réexaminée tous les trois ans afin de fluidifier la rotation du parc de logements sociaux. Logique et cohérent.

Pour finir, un mot sur Cébazat : la municipalité a initié un projet de construction d’environ 900 nouveaux logements sur notre commune. 400 à 500 logements sociaux pourraient donc voir le jour. Ce projet est gigantesque et arrive après des années et des années d’immobilisme en la matière. Je suis surpris par l’ampleur de ce qui est prévu. Quelles sont les motivations réelles de l’équipe municipale? Il ne s’est rien passé ou presque depuis 10 ans et d’un coup d’un seul, on nous annonce, assez discrètement il est vrai, 900 logements……

Flavien Neuvy

One Comments

  • olivier 1 janvier 2008

    Salut Flavien
    1- si la loi SRU doit se faire au niveau de la communauté d’agglomération, cela ne doit pas permettre à certaines communes de l’agglomération de s’exempter de l’obligation imposée pas la loi SRU.
    2- Dans les HLM, il existe plusieurs niveaux de standing : les maires sont libres d’exiger un niveau minimum de standing pour les permis de construire. Doù attention à ne pas exclure les ménages les moins aisés.

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