Pas de champagne à Reims,

Et pour les socialistes c’est même la soupe à la grimace qui s’impose après un congrès très tendu. Il se trouve que jeudi j’étais dans le TGV entre Lyon et Paris et dans le wagon dans le lequel je me trouvais, il y avait de nombreux délégués socialistes qui se rendaient à Reims justement. La tension était palpable : les "royalistes" ne parlaient pas aux partisans de Benoit Hamon qui eux discutaient à peine avec ceux de Bertrand Delanoë…

Alors que s’est-il passé ? En réalité tous les socialistes sont d’accord pour :

– dire qu’ils sont d’accord sur l’essentiel
– qu’il est fondamental pour eux de donner l’image d’un parti uni et ordre de marche
– que le projet socialiste doit repensé afin de créer le "socialisme du XXIe siècle"
– que le temps n’est pas venu de choisir le candidat PS pour 2012
– que les ambitions personnelles doivent passer après le projet

Pour toutes ces raisons essentielles, les 4 leaders des 4 motions présentées ont décidé de…rester divisés. Ils ont été incapables de trouver les compromis qui auraient permis la fameuse "synthèse", trop occupés par leurs ambitions personnelles. Le spectacle fut pathétique :les sifflets d’une partie de la salle répondaient aux applaudissements de l’autre moitié…

Les adhérents choisiront jeudi et vendredi avec probablement pour finir un duel Aubry Royal .

Flavien Neuvy

2 Comments

  • olivier 17 novembre 2008

    Si la gauche montre ses rivalités au grand jour, la droite ne les cache-t-elle pas de façon plus sournoise sous couvert d’une unité de façade ?

  • Flavien Neuvy 22 novembre 2008

    Olivier,
    Aujourd’hui à droite la situation est claire : le président de la république est le chef naturel de la majorité, il se représentera en 2012 et personne ne viendra contester son leadership. C’est pour 2017 que la bagarre sera serrée, c’est à dire dans plus de 8 ans. Mais l’UMP peut difficilement donner au PS des leçons d’unité, chacun se souvient de l’épisode Chirac Balladur qui avait divisé le RPR…C’est pour cette raison que je me garde bien de ricaner et que la situation précaire du PS ne me fait aucunement plaisir.

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