Le parti socialiste…
Le PS du Puy de Dôme est profondément divisé. Serge Godard est lâché par ses amis. Évidemment, en politique, il ne faut pas compter sur vos amis pour venir vous aider si vous êtes en difficulté et Serge Godard vit une période politique très difficile. Il s’agit certainement des moments les plus durs de sa carrière politique. C’est le désastre du SMTC qui fut le détonateur de la crise actuelle même si le mal est plus profond au PS depuis l’élection de Gouttebel à la tête du conseil général en mars dernier. Depuis, Serge Godard, président du SMTC, a été mis en minorité deux fois et sort très affaibli ce ces deux votes. Les petites phrases fusent entre camarades socialistes : Alain Brochet "la confiance est rompue", Bertrand Pascuito ne manque pas une occasion pour attaquer la maire de Clermont. Les vice-présidents de Clermont Communauté (dont le maire de Cébazat), ont décidé de rejeter, provisoirement, la création de la taxe additionnelle pour combler une partie du déficit du STMC. On connaît parfaitement les positions des uns et des autres sur ce dossier, on aimerait bien connaître la position du maire de Cébazat, étrangement silencieux depuis le début de cette affaire. Lorsque je lui avais posé la question en séance de conseil municipal, il s’était réfugié derrière un "cette question n’est pas à l’ordre du jour et je n’y répondrai pas".
En tout état de cause, les habitants de l’agglomération ne doivent pas oublier que les maires socialistes des communes formant Clermont Communauté sont co-responsables de la gestion du STMC et de Clermont Communauté.
Pourquoi et comment en est-on arrivé là ? Pour deux raisons essentielles : les socialistes ont tous les leviers du pouvoir au niveau local (villes+agglomération+département+région+toutes les organisation ou associations publiques ou para publiques) et il n’y a donc aucun contre pouvoir efficace puisqu’ils dissimulent au maximum les éléments (cf rapport Klopfer). L’autre raison est également d’une simplicité absolue : ils sont au pouvoir depuis trop longtemps, ils ont la certitude d’y rester et, du coup, cette situation engendre également des dérives.
Il faut que les habitants du département comprennent bien cela : les élus socialistes locaux, en place depuis trop longtemps, cumulant au maximum les postes, les fonctions et les indemnités qui vont avec, sont victimes de l’usure du pouvoir. Il est grand temps d’ouvrir les fenêtres et renouveler cette classe politique locale devenue avec le temps des professionnels du cumul de mandats.
Flavien Neuvy