Les candidats (les vrais) sont connus. Il reste un mois de campagne avec encore beaucoup de surprises possibles. Pour le moment, le déroulement cette la campagne montre que deux candidats sont dans une bonne séquence : Nicolas Sarkozy et Jean-Luc Mélenchon. Le premier semble enfin faire bouger les intentions de vote en sa faveur au premier tour et le second grappille des points au détriment d'un François Hollande dont la campagne n'avance plus. Même s'il reste devant dans les sondages de second tour, il est incontestable que la dynamique à gauche est bien du côté de Mélenchon. En réalité, François Hollande paye deux choses : une campagne trop longue (il est en campagne depuis plus d'un an) et une stratégie de l'esquive qui ne marche plus. A chaque question sur l'emploi, il répond "contrat de génération" et "grande négociation avec les syndicats". Trop juste, trop flou. Martine Aubry avait vu juste.

Personne n'est capable de dire aujourd'hui qui remportera cette élection. Mais le scénario d'une nouvelle cohabitation est loin d'être de la science fiction. En effet, même si Nicolas Sarkozy l'emporte, la droite aura beaucoup de difficultés à garder l'Assemblée nationale. Le FN qui reste à niveaux très élevés, pourrait certainement se maintenir dans un grand nombre de circonscriptions (entre 60 et 100). Or ces triangulaires seraient fatales à la droite. Ce serait assez paradoxal d'avoir un président de droite réélu avec un Parlement à gauche. A suivre.