Le Mali abandonné ?
Les évènements se bousculent au Mali. D'un côté, Le Mouvement national de libération de l'Azawad (MNLA) vient de proclamer l'indépendance de «l'Azawad» au nord du pays. C'était une vieille revendication des Touaregs qui datait du début des années 1960. L'occasion était trop belle pour le MNLA qui a profité du coup d’État mené par le capitaine Amadou Sanogo à Bamako il y a quelques semaines pour mener une offensive éclair. sans surprise, la communauté internationale a rejeté cette déclaration d'indépendance. Les Touaregs ne sont pas seuls à opérer dans cette zone. Aqmi est bien présent de même que le groupuscule (quelques centaines d'hommes) salafiste Ansar Dine. Or pour Ansar Dine et Aqmi, l'objectif est bel et bien de mettre en place la charia. D'ailleurs, Omar Hamaha, le chef militaire d'Ansar Dine, l'a clairement fait savoir : "Notre guerre est une guerre sainte au nom de l'islam". Tous ces groupes ont bien profité que la guerre en Libye pour récupérer beaucoup d'armes. Dernière information en date : la junte aurait signé un accord-cadre avec la Cédéao actant son départ du pouvoir. La présidence intérimaire serait assurée par le président de l'Assemblée nationale Dioncounda Traoré. Une telle décision permettrait à la Cédéao de passer à l'action sur le terrain. Et oui parce-que les choses sont claires : seule, l'armée malienne n'a aucun chance de reprendre le contrôle du nord du pays. Donc, de deux choses l'une : soit la communauté internationale veut mettre fin à cette menace islamique et elle doit intervenir militairement soit elle n'intervient pas et elle acte la fin du Mali. Les pays frontaliers ne peuvent pas rester inactifs, la menace d'Aqmi est trop importante.