L’Etat actionnaire fait l’inverse de ce qu’il demande aux entreprises
La gauche donne des leçons en permanence, c'est entendu. Mais quelques fois elle devrait faire attention car elle se vautre parfois dans le ridicule absolu. Un exemple parmi d'autres : Michel Sapin, le ministre du travail s'est lancé sur RMC dans une diatribe à l'égard de certaines entreprises. Il a déclaré la chose suivante : "nous allons agir très vite sur les licenciements boursiers qui ont pour seul motif d'augmenter encore un peu plus les dividendes versés à l'actionnaire". Formidable Monsieur Sapin. Je ne vais pas entrer dans la discussion de savoir ce qui est entendu par "licenciements boursiers". Cette notion mériterait d'être contestée dans un prochain texte. Non le sujet de celui-ci est de mettre le PS devant ses contradictions. En effet, lors de l'assemblée générale de France Télécom, l’État (actionnaire à 27 % du groupe FT) a refusé la baisse du dividende proposée par la direction qui souhaitait verser 1 euro au lieu de 1.4 euro car l'entreprise fait face à des difficultés. Avec l'arrivée de Free et un environnement économique plus difficile, la direction de France Télécom considérait qu'il était préférable de verser moins aux actionnaires afin de préparer l'avenir au mieux. Oui mais non car l’État actionnaire ne veut pas voir ses dividendes baisser. En clair, le gouvernement dénonce les entreprises qui augmentent les dividendes versés aux actionnaires mais ce même gouvernement refuse qu'une entreprise dont l’État est le principal actionnaire baisse le montant de son dividende, c'est scandaleux. Lire ici.