Quand président normal rime avec président banal
Les Français ont donc élu un président normal. C'est sans doute la première fois que cela arrive dans l'histoire de notre pays. Normal 1er est donc rentré de ses vacances normales. Pour prendre ses vacances normales, Normal 1er a pris un TGV normal et est resté 18 jours sur place. Normal de prendre autant de vacances dans une période de crise aussi importante. On attendait que sa compagne qui exerce le plus normalement du monde son métier de journaliste, nous envoie des infos via son fil twitter qu'elle a toujours utilisé normalement. Mais le compte de madame Normal 1er est resté muet. Par contre on a appris qu'elle avait tenté de faire censurer les photos normales de son couple normal. Une journaliste qui veut censurer certains de ses confrères, quoi de plus normal ? Mais pour Normal 1er, les choses se compliquent sérieusement. D'abord le contexte économique est dégradé et le budget 2013 sera compliqué à construire. Par ailleurs, la normalité prétendue du président ne calme pas l'extrême gauche qui fait monter la pression. Il faut dire qu'il y va fort Normal 1er : après avoir répété en boucle pendant la campagne qu'il allait renégocier le traité budgétaire européen, il demande, maintenant qu'il est au pouvoir, de le voter en l'état. Oui, il demande aux parlementaires de voter tel quel le traité négocié par Sarkozy et Merkel. C'est normal, c'était prévu mais, pour le coup, c'est la gauche de la gauche qui a l'impression d'être le dindon de la farce. On ne leur donnera pas tort sur ce point. Dans ce contexte, les plans sociaux se multiplient et notre ministre du Redressement productif constate les dégâts. Mais notre président normal doit aussi gérer les incohérences permanentes de son gouvernement normal. Sur les Roms, les positions de Valls et de Duflot sont pratiquement à l'opposé l'une de l'autre. Sur le nucléaire, Montebourg et Valls pensent que c'est une technologie d'avenir. On attend la réaction de la même Duflot. Dans un autre registre, Cahuzac avait annoncé le retour de la publicité sur France Télévision avant que Filippetti et Ayrault ne démentent. Une cacophonie parfaitement normale. Mais le meilleur de la normalité des 100 premiers jours normaux de Normal 1er restera l'étalage de ses problèmes personnels avec sa compagne actuelle qui a réglé ses comptes avec son ancienne rivale par réseau social interposé. Son fils en a rajouté une couche au cœur de l'été. Dire que notre président normal avait donné des leçons sur le fait qu'il n'allait pas mélanger vie privée et vie publique. Belle réussite. Au bout du compte, les Français commencent à se rendre compte qu'ils ont moins élu un président normal qu'un président banal. Or la popularité d'un président banal est condamnée à baisser. L'effondrement de la popularité, c'est maintenant.
Et la France de plus en plus bancal , c’est pour longtemps.