Les faits divers défilent sous nos yeux. A l’instant T, souvent ils suscitent un sentiment d’horreur. Mais bien vite, on les oublie car le flux d’information est tel qu’un fait divers chasse l’autre. Mais il arrive de temps en temps qu’un crime reste dans les mémoires. Le viol et le meurtre d’Elodie Kulik en janvier 2002 fait partie de ceux-ci, il m’a particulièrement marqué. Je rappelle que la jeune femme de 24 ans à l’époque fut violée et assassinée par 3 personnes dans la Somme. Avant d’être sauvagement tuée, elle a eu le temps de passer un appel de détresse aux pompiers. Les enquêteurs ont indiqué que l’enregistrement de cet appel qui a duré 26 secondes était « insoutenable ». Son corps a été découvert le 12 janvier 2002. Il a été aspergé d’essence avant d’être partiellement calciné. L’horreur absolue ce crime m’a profondément marqué. Le fait qu’à l’époque la femme soit la plus jeune directrice d’une agence bancaire n’est pas étranger au fait qu’il soit resté dans ma mémoire. J’avais 30 ans en 2002 et j’allais être nommé directeur d’agence quelques mois plus tard.
Les enquêteurs de la cellule « Homicide viol banquière 80 » ont accompli un travail titanesque, un, travail remarquable. Ils n’ont jamais baissé les bras et ils sont sur le point d’élucider complètement ce crime. 7 hommes viennent d’être interpellés et placés en garde à vue. Je pense forcément à la famille d’Elodie Kulik brisée après ce crime. Le fait de trouver les assassins ne la fera pas revenir mais au moins les coupables seront punis.