L’affaire Cahuzac, jusqu’où ?
L'affaire Cahuzac est un coup de tonnerre qui secoue notre République depuis bientôt une semaine et chaque jour ou presque nous apporte son lot de révélations. La dernière en date concerne le montant des avoirs financiers placés par Jérôme Cahuzac à l'étranger. Il ne s'agit pas de 600 000 euros mais peut-être de 15 millions d'euros. Une précision : ouvrir un compte en Suisse pour y placer 600 000 euros n'a strictement aucun sens. Cela n'apporte rien sur le plan fiscal et c'est trop compliqué à mettre en place si les montants en jeu ne sont pas supérieurs. Je ne serais donc pas surpris si nous avions dans les jours qui viennent la confirmation des 15 millions d'euros. Mais au-delà de ce point, reste la question des responsabilités. Qui était au courant ? Quelqu'un a-t-il essayé d'étouffer l'affaire ? Si oui, qui ? Pierre Moscovici est en grande difficulté et passe son temps à se justifier. François Hollande est confronté à une crise politique majeure et j'ai le sentiment qu'il aura du mal à s'en sortir sans décision forte. Un remaniement n'est pas à exclure. La pression est énorme et cette triste affaire a des conséquences sur la perception qu'ont les Français des élus : ils sont 77% à penser qu'ils sont corrompus. Ceci ne correspond bien sûr pas à la réalité mais le rejet de la classe politique est bien réel. Dernière question : ce mensonge peut-il se transformer en affaire d'Etat ? Début de réponse dans les jours qui viennent.
Les hommes politiques ne sont pas corrompus dans leur immense majorité. Mais dans leur immense majorité , ils sont prêts à dire et promettre n’importe quoi pour accrocher un poste ou s’accrocher à leurs postes.
D’un autre côté , le citoyen est du même acabit car il veut des changements du moment que ça ne le dérange pas ou qu’il en tire profit. Il se moque bien de l’intérêt général. Nous sommes à l’image de nos politiques et réciproquement.