Municipales 2014 : la vague bleue ne sera pas automatique

Les élections municipales sont dans 9 mois. Le contexte politique est très favorable à la droite. L'échec de François Hollande sur le front économique et sa grande impopularité devraient porter les résultats de l'UMP et l'UDI. Par ailleurs, comme la gauche a
pratiquement toutes les grandes villes, la probabilité d'en voir
certaines basculer à droite est forte. Ce cas de figure serait
interprété comme une défaite du PS et une sanction vis-à-vis de
l'exécutif. D'ailleurs, si tel devait être le cas, on peut très bien
imaginer un remaniement ministériel juste après le scrutin. On peut donc raisonnablement penser qu'il y
aura une vague bleue en 2014. La question qui se pose est de savoir
quelle sera la hauteur de cette vague. Petite ou grosse ? Très difficile
de répondre à cette question aujourd'hui. Il y a néanmoins des éléments
qui peuvent atténuer la hauteur de la vague. D'abord, certaines villes paraissent imprenables pour la droite. C'est le cas par exemple de Lille, Nantes, Lyon ou Montpellier. Dans les villes plus petites, la droite se
heurte à un autre problème de taille : l'absence de relève. C'est
logique : après avoir tout perdu au niveau local, l'UMP et l'UDI se
trouvent en  difficulté pour constituer des listes compétitives et
la loi sur la parité ne simplifie pas les choses, en particulier dans
les villes de moins de 10.000 habitants. Dernier point, le Front national : il sera à des niveaux élevés et remportera des mairies. Mais au delà de ces victoires, il sera en mesure de se maintenir au second tour dans beaucoup de villes générant ainsi des triangulaires dévastatrices pour le droite.La vague bleue peut se transformer en vaguelette.