Ce que révèle l’affaire du bijoutier de Nice
L'affaire du bijoutier de Nice n'en fini plus de faire parler d'elle et est très révélatrice de l'état actuel de la société française. Je résume rapidement les faits : une bijouterie est attaquée à l'ouverture par 2 individus qui menacent et frappent le bijoutier avec un fusil à pompe. Le bijoutier a tiré sur ses agresseurs qui s'enfuyaient en tuant un garçon de 19 ans, délinquant multirécidiviste.
Ce qui me frappe c'est la mobilisation forte qui s'est spontanément créée autour du bijoutier. Plus d'un million et demi de personnes le soutiennent sur Facebook et aujourd'hui, des commerçants sont descendus dans la rue à Nice pour faire de même. En clair, ce bijoutier devient, malgré lui, un héros. Or les premiers éléments de l'enquête semble indiquer que la légitime défense est loin d'être évidente (l'agresseur a été tué d'une balle dans le dos). Une partie de la population accepte donc l'idée que les citoyens se fassent justice eux-même. Ceci est très dangereux mais reflète bien l'état d'exaspération des Français face à cette délinquance qui ne cesse de progresser. Facteur aggravant : le discours de madame Taubira qui envoie en permanence un message d'impunité qui exaspère une bonne partie des Français. Le FN, de son côté, progresse dans les intentions de vote et Marine Le Pen se frotte les mains.
Il est tout de même curieux que l’on demande, à la suite d’une agression violente, une réaction proportionnée à une personne qui n’y est pas préparé et qui ne demande rien. Se faire descendre à la suite d’une agression violente fait partie des risques du métier de voyou.
Celui qui agace un chien et se fait mordre a pris ses responsabilités.
Comme en plus les voyous ont droit à toutes les bienveillances , il n’est pas étonnant que les citoyens victimes d’agressions à répétition deviennent des fous furieux dans ces circonstances.
Si le citoyen avait la conviction que l’état le protégeait , nous n’arriverions pas à des tentatives de se faire justice aussi violentes.
L’an dernier, un individu a heurté mon véhicule à l’arrêt aux feux tricolores. L’individu est descendu de sa voiture puis a pris la fuite. J’ai relevé le numéro de sa plaque d’immatriculation . Je suis allé au commissariat central . Résultat : Plainte non recevable car il n’y avait pas de délit de fuite puisque l’individu était descendu de son véhicule et avait donné le temps de l’identifier . Il aurait fallu que j’écrive au procureur puis procès en correctionnel et relaxe car c’était ma parole contre celle du malhonnête.
En un mot perdre son temps et être suspecté de mentir. J’ai payé mes réparations et c’est sans doute normal que ça se passe ainsi , pour les humanistes.