Chômage : pourquoi la courbe ne s’inversera pas de sitôt
François Hollande l'avait répété, martelé, promis : la courbe du chômage allait s'inverser fin 2013. C'était une certitude, une évidence. La courbe ne s'est pas inversée. Dès le mois de juin j'avais indiqué que la courbe ne pourrait pas s'inverser avec une croissance aussi faible. Ce qui est surprenant c'est de voir que face aux mauvais chiffres publiés fin décembre le président de la République a soutenu que la courbe s'était bien inversée. Un véritable déni de réalité. Mais peu importe. En effet, ce qui compte c'est de savoir si cette courbe peut s'inverser en 2014. En effet, si tel est le cas au cours du premier semestre de cette année, qui pourra en vouloir à François Hollande de s'être trompé de quelques mois ? Personne. Or, de toute évidence, la courbe ne pourra pas s'inverser significativement de sitôt.
En effet, pour que la courbe puisse s'inverser significativement et durablement, il faut 1,5% de croissance. Un tel niveau d'activité permet de créer suffisamment d'emplois pour compenser les destructions de postes et absorber les nouveaux actifs qui entrent sur le marché du travail. Ce taux de 1,5% de croissance ne tombe pas du ciel, c'est la loi d'Okun qui permet de faire ce calcul.
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Or, la prévision du Consensus Forecast mise sur une croissance de 0,8% en 2014 pour notre pays, loin, bien loin des 1,5% nécessaires. La courbe ne va donc pas s'inverser de sitôt et le taux de chômage restera à un niveau très élevé.