Le prélèvement à la source : l’imposture.
C’est parti, François Hollande le veut et le plus vite possible : l’impôt à la source est annoncé pour 2018. Toutes les raisons évoquées pour justifier ce choix sont fallacieuses. D’abord, il ne s’agit pas d’une réforme fiscale. C’est simplement un changement du mode de paiement de l’IR alors que de très contribuables sont déjà mensualisés. Ensuite, on nous explique que ce sera plus simple : c’est faux. Il y aura toujours des déclarations à remplir, rien ne sera plus simple. Dans les pays qui ont mis en place ce mode de prélèvement, on le voit, c’est très compliqué. En France, ce sera pire puisque notre fiscalité repose sur le foyer et sa structure. Ce sera également plus compliqué pour les entreprises vers qui l’Etat transfère une charge supplémentaire. Par ailleurs, les entreprises connaîtront le niveau de fiscalité de leurs salariés ce qui pose problème. D’ailleurs, le Conseil des prélèvements obligatoires (CPO) a indiqué dans un rapport daté de 2012 que le prélèvement à la source avait de nombreux inconvénients : pas de simplification sensible des démarches administratives, peu d’économies à attendre pour l’Etat et un surcoût pour les employeurs, une période de transition délicate à gérer, la confidentialité des données fiscales des contribuables risque d’être écornée, un risque d’augmentation des revendications salariales et des tensions dans les entreprises.
Alors pourquoi François Hollande s’est lancé dans cette aventure à moins de 2 ans de la prochaine élection présidentielle ? C’est un coup politique, juste pour essayer de calmer une partie de sa majorité qui réclame la grande réforme fiscale promise par le candidat Hollande. Une fois le prélèvement à la source lancé, François Hollande annoncera durant la prochaine campagne présidentielle la mise en place de la fusion de l’IR et de la CSG pour rendre cette dernière progressive. Il répondra à la demande de l’aile gauche du PS. J’aurai l’occasion de revenir dans un prochain texte sur cette réforme fiscale tant attendue par la gauche.
En sachant que la CSG est une cotisation sociale et l’impôt sur le revenu, un prélèvement fiscal, il parait peu probable qu’une telle fusion puisse se faire ! A moins d’étatiser la sécurité sociale ! Mais là on tombe dans l’Union Soviétique … donc oui pourquoi pas car pour en finir avec ce système, il faut peut-être aller jusque là !!!
Cette réforme a pour objectif de cacher l’impôt sur le revenu. L’argent qui n’est jamais rentré dans le portefeuille des gens n’est pas pas perçu comme payé.
A-t-on déjà vu des salariés râler contre les charges sociales (yc charges salariales). A t on vu la baisse des charges salariales comme un enjeu politique ?
De toute façon , ce sera toujours les mêmes qui paieront et subiront les augmentations inévitables.