Diesel, ce qu’on oublie de dire.
C'est fait, le gouvernement a décidé d'aligner la fiscalité de l'essence et du diesel. Ce n'est pas vraiment une surprise puisqu'il profite de l'onde de choc Volkswagen pour faire passer l'annonce. Comme je l'ai évoqué précédemment, la triche du géant allemand mettait en danger toute la filière diesel. Aucun défenseur du diesel ne pouvait être audible.
Je souhaite quand même rappeler quelques conséquences prévisibles après cette décision.
– D'abord, c'est une mauvaise nouvelle pour l'industrie automobile française. Les pouvoirs publics ont poussé la filière vers le diesel et nous avons un vrai savoir-faire dans ce secteur. Chez les constructeurs, bien sûr, mais aussi chez les équipementiers. Ils ont investi des milliards d'euros en R&D pour un carburant dans l'avenir est plus que compromis.
– Ensuite, les pouvoirs publics sont difficiles à suivre. Pendant des décennies, ils poussent le diesel. En 2007, le grenelle de l'environnement décide de mettre en place un "bonus écologique" pour réduire les émissions de CO2 (favorisant ainsi les ventes de diesel) et quelques années plus tard on nous explique que le diesel est pire que tout.
– Concernant l'impact de cette décision sur les ventes, les choses sont claires : elle va accélérer très fortement la baisse des ventes diesel au profit essentiellement de l'essence. Du coup, la valeur des 25 millions de véhicules légers diesel en circulation va baisser. Imaginons que la valeur de ces voitures ne baisse que de quelques centaines d'euros, ce sont des milliards d'euros de valorisation qui partiront en fumée.
– Concernant la pollution : il est très que le diesel pose problème concernant le NOX et les particules fines. Pour autant, il convient de rappeler que de gros progrès ont été réalisés pour en réduire les émissions. Par ailleurs, en faisant le choix de faire baisser les ventes de véhicules diesel et donc celui d'augmenter les ventes essence, le gouvernement acte le fait que notre pays consommera plus de pétrole et émettra plus de C02.