Nous sommes à 18 mois de la prochaine élection présidentielle et pourtant le quinquennat de François Hollande est d'ores et déjà terminé. En effet, le parlement est en pleine discussion autour du PLF 2016, le dernier de plein exercice, et on voit bien que l'exécutif est en bout de course. Il est tiraillé entre les frondeurs et l'aile libérale du PS. Il est paralysé par l'absence de résultat sur le front économique. D'ailleurs, François Hollande a lui-même conditionné sa candidature à l'inversion de la courbe du chômage. Cela fait maintenant 3 ans qu'il a annoncé cette fameuse inversion que personne ne voit venir. Mais, le plus important est de regarder ce qui peut se passer sur le plan économique d'ici fin 2016. En effet, c'est l'élément clé de cette prochaine élection présidentielle. Or les choses sont assez claires : la croissance revient, mais très lentement. Trop lentement pour inverser significativement la courbe avant la prochaine élection. Quand on regarde les prévisions de croissance pour l'an prochain, elles tournent autour de 1,5%. C'est le niveau minimum pour faire baisser le taux de chômage. On peut donc penser raisonnablement que le scénario central pour l'an prochain sera le suivant : légère baisse du chômage. Ce qui est sûr c'est que ce sera nettement insuffisant pour remettre François Hollande à un niveau significatif de popularité. Il vient encore de perdre des points dans le dernier sondage du idd pour s'approcher des niveaux historiquement faibles touchés avant les attentats de Charlie Hebdo.

Difficile de penser dans ces conditions que François Hollande puisse gagner la prochaine élection présidentielle. Atteindre le deuxième tour paraît même hors de portée pour le moment. Dans moins d'un an, la primaire à droite occupera tout l'espace médiatique. Oui, le quinquennat de François Hollande est terminé.