Le PS vient d’annoncer l’organisation d’une primaire fin janvier avec l’accord de François Hollande. Cette décision a été accueillie très favorablement par les Socialistes. Soyons clair : cette décision voulue depuis longtemps par les frondeurs peut surprendre tant le président de la République y était opposé. Pourquoi a-t-il changé d’avis ?

D’abord parce-que la pression était très forte au sein du PS. Il avait déclaré en 2012 qu’en cas de victoire à la présidentielle il se soumettrait de nouveau à une primaire en vue de 2017. Difficile pour lui de se contredire. Par ailleurs, le principe d’une primaire est inscrit dans les statuts du PS. Mais je pense qu’en réalité, François Hollande commence à intégrer le fait que ce sera très difficile pour lui d’être candidat. Malgré l’amélioration des résultats économiques, il reste plus impopulaire que jamais (14% de satisfaits) et les sondages le donnent perdant au 1er tour quelque soient les candidats. Si en décembre les projections restent les mêmes, il ne se présentera pas et laissera la primaire se dérouler sans lui. C’est une hypothèse de plus en plus crédible.