Et vous messieurs mesdames les politiques ?
Les politiques toutes tendances confondues se précipitent à longueur de journée devant les micros et les caméras pour dénoncer les bonus, les plans de stock options, les salaires des dirigeants des grandes entreprises. C’est populaire, cela correspond à ce que veut entendre l’opinion publique et surtout, en parlant de ce sujet, ils ne prennent aucun risque.
Alors sur le fond je reste assez prudent car on oublie un peu trop vite que diriger un grand groupe qui emploie des dizaines voire des centaines de milliers de personnes n’est pas à la portée de tout le monde.
J’ajoute qu’entre un dirigeant d’un grand groupe (du CAC 40) qui gagne en moyenne 4 millions d’euros par an et un footballeur qui en gagne 10 ou un acteur de cinéma qui en gagne 20, je ne sais pas ce qui est le plus choquant. Ce qui est sûr, c’est qu’à chaque fois, cela vient récompenser un talent exceptionnel.
Par contre, le système des stocks options est à revoir. C’est un système ou celui qui en profite ne perd jamais (il ne prend aucun risque en capital) et ou il sûr de gagner puisque les plans sont mis en place chaque année. Donc il faut réformer le système pour le rendre plus équitable et surtout pour pouvoir l’étendre plus largement aux salariés des entreprises. Le système d’augmentation de capital à prix préférentiel est un bon compromis entre prise de risque et retour sur investissement si l’entreprise a de bonnes performances économiques.
Pour finir, et c’est un des points abordés lors de la réunion publique de Cébazat, j’aimerais voir les politiques montrer l’exemple. Ils passent leur temps à donner des leçons à tout le monde mais quels sont les efforts qu’ils sont prêts à faire ? Il y a beaucoup de choses à faire pour moderniser la vie politique en France : cumul des mandats, avantages incroyables au parlement (retraite, avantages particuliers…).
Personne n’en parle, mais à mon sens, les politiques aussi ont le devoir de montrer l’exemple. Quelle crédibilité accorder à des personnes qui passent leur temps à dire "il faut faire des efforts comme ci, des efforts comme çà" alors qu’ils ne s’appliquent pas à eux mêmes leurs bons conseils ?
Flavien Neuvy
Il y a parfois un absence de moralité des patrons qui est due en tres large partie à l’altitude à laquelle ils « planent ». Je crois personnellement à un partage des bonus à tous les employés à hauteur de leur niveau d’implication et de responsabilité. Par ailleurs, il est amoral que des patrons se taillent « la part du lion » alors qu’ils licencient pour le bien de leur entreprise. Une replique d’un film connu disait: « une entreprise c’est comme une mongolfiere: si on veux qu’elle monte il faut lacher du leste ». Il faut que tout le monde lache du leste, pas seuleuement ceux qui sont en bas de l’echelle.
Par contre j’abonde dans le sens de flavien en ce qui concerne la capacité de certains élus à ne pas balayer devant leur porte et à se dedouaner de certains problemes sans proposer quoi que se soit.
Hier encore, en rencontrant la maire d’une commune de 4000 habitant dans le but de promouvoir un dispositif d’accession sociale (le pass foncier), je me suis vu jeter toute la hargne d’une quinquagenere enfermée dans ses credo marxistes. Me voyant, representant une banque j’ai été jeté au pilori sur la forme sans ecouter l’importance du fond dans un discours tapi de contradictions socialo-democratico-debiles.
Au sortir des deux heures d’entretien, nous etions investi par cette triste personne de la mission de lui trouver une solution afin de pouvoir faire oeuvre sociale sans bouger le petit doigt, ou debourser un euro…incoyable.
Comme disait le luron: « l’emmerdant c’est la rose….. »
Salut Didier,
avec un peu de retard, je réponds enfin à ton commentaire. Tu voulais sans doute dire que c’est immoral de voir les patrons se tailler la part du lion ??
Oui tout le monde doit faire des efforts, ceux qui sont à la tête des entreprises en premier lieu. Mais c’est au conseil d’administration de prendre ses responsabilités. En France, on a un gros problème : la composition des conseils d’administration. Trop de copinages, pas assez d’indépendance, tous issus des mêmes écoles. il y a un vrai problème sur ce point.