Emmanuel Macron a évolué concernant les collectivités territoriales
J’ai participé au 100 ème Congrès des Maires de France la semaine dernière. Les interrogations étaient nombreuses et l’inquiétude palpable pour des maires qui ont de plus en plus de difficultés à boucler leurs budgets communaux. Le Premier ministre et le Président de la République ont apporté un certain nombre de réponses plutôt rassurantes.
Concernant la taxe d’habitation : j’ai eu l’occasion de dire tout le mal que je pensais de cette promesse électorale. En effet, même compensée à l’euro près, cette suppression progressive restreint l’autonomie des collectivités territoriales, coupe le lien citoyens – communes et transforme une recette dynamique (quand la population augmente) en dotation figée. Le Président de la République a confirmé que cette taxe d’habitation serait supprimée mais il a également annoncé une refonte totale de la fiscalité locale. En clair, il veut tout revoir. Pourquoi pas. Mais il faudra que cette nouvelle fiscalité locale préserve notre autonomie.
Concernant le nombre d’élus locaux : en juillet le président avait annoncé vouloir faire baisser le nombre d’élus locaux. Quelques jours plus tard, le ministre Mézard a précisé que c’était le nombre de conseillers municipaux qu’il faillait diminuer. Idée absurde. 75% des élus municipaux sont bénévoles, en réduire le nombre ne fera faire aucune économie. C’était tellement ridicule comme idée que le président a fini par s’en rendre compte. Il ne changera rien sur ce point, tant mieux.
Concernant les dotations aux collectivités : elles ne baisseront pas l’an prochain. C’est la confirmation de ce qui avait été annoncé cet été. Je note sur ce point la mauvaise foi évidente de certains maires qui crient au scandale. Bon nombre de ceux qui surjouent l’indignation aujourd’hui n’ont rien dit aux cours des 3 dernières années durant lesquels François Hollande avait baissé violemment les dotations.
Dernier point : le président a confirmé qu’il n’y aurait pas de nouveau chambardement institutionnel. Tant mieux, les élus locaux sont fatigués de ces changements incessants.