Le gouvernement de la moraline
Certains
pères de famille, passéistes, rétrogrades, obtus ou déficients lorsqu’ils se
sentent dépassés par les évènements, usent souvent à tort et à travers de
séductions, de promesses, de mauvais mots, de colères ridicules, d’humiliations, de rappels à l’ordre et de
sanctions inopportunes et drastiques la plupart du temps inefficaces mais qui
ont néanmoins l’avantage de conforter plus encore l’enfant dissident de la
nécessité de fuir de toute urgence l’enfer familial.
La France n’est-elle pas en voie de devenir une de ces familles dysfonctionnelles
à l’air irrespirable, dans lesquelles la majorité des enfants, encadrés par des
parents irresponsables, incohérents ou incompétents, ne se sent pas reconnue,
renforcée, récompensée de ses efforts continus d’obéissance de par
l’accumulation de frustrations et de punitions injustes ?
Quand
les crises économiques à répétition, doublées de la chute générale des valeurs
spirituelles et humanistes en occident, colorent le devant des scènes
économiques, sociales et politiques françaises, il ne reste plus aux marchands
de rêves socialistes pour agir que de s’appuyer sur le ressort de la
manipulation mentale en usant de l’arme
culpabilisante de la moraline pour tenter de diriger un pays à la dérive afin de
maintenir l’illusion d’une vraie vision politique.
Mais
qu’est-ce que la moraline ?
Ce
néologisme inventé par le philosophe Friedrich Nietzsche désignait une certaine
morale chrétienne, mal intégrée, dont la bourgeoisie bien-pensante du XIX ième
se drapait pour mieux camoufler ses exactions, autoriser son pouvoir et lui
permettre de continuer d’exploiter le peuple des travailleurs abêtis sans états
d’âme au nom de Dieu.
Si on
s’amuse à remplacer dans cette définition les termes « chrétienne »
par « socialiste » et « Dieu » par « France », on
peut reconnaître sans difficultés les prémices de l’usage abusif par l’actuelle
gouvernance française socialiste d’une moraline n’ayant pour but que de
fustiger quelques boucs émissaires et d’endormir pendant au moins cinq ans la
masse de son peuple moutonnier afin de se maintenir au pouvoir.
Malheureusement, par ce discours hautement schizophrénique, le socialisme
pourra toujours s’en sortir en arguant, en cas d’échec de sa politique
socio-économique, que son œuvre démocratique fut entravée par une foule de
mauvais français qui ont sauvé leur peau en s’expatriant après avoir été
suffisamment ponctionné des années durant sans contreparties.
Tous
les sociologues s’entendent pour voir une corrélation nette entre le déclin
général du christianisme et d’autres pratiques religieuses et la montée du
socialisme en Europe. Le socialisme, avec ses « bonnes intentions » se rapproche beaucoup d’une religion
complètement déconnectée de la réalité. Au temps des grands pharaons, princes,
monarques, dictateurs et tyrans, la religion était l’arme indispensable et
absolue, peu coûteuse, qui permettait de museler leurs peuples, de les
maintenir en esclavage, par la terreur et la culpabilité, en brandissant à la
fois la colère divine et la promesse de jours meilleurs dans un au-delà
paradisiaque.
L’expérience
d’une telle hypnose collective prolongée, masquée par des vrais faux débats de
sociétés, dont s’abreuvent les journalistes, risque au réveil de nous faire mesurer l’ampleur des dégâts
qui pourraient s’avérer au final irréversibles.
Arrêtons
donc au plus vite, par tous les moyens et notamment par les médias, cette
gouvernance félonne dans son numéro
ridicule d’un cinéma de pseudo concertation qui ne pense qu’à nous distraire des
vraies priorités nationales, européennes et mondiales. Il serait plus utile
dans la conjoncture actuelle nationale et internationale de réfléchir sur les
modalités d’une nécessaire uniformisation des règlementions commerciales et
fiscales mondiales afin que chaque pays puisse garder ses savoir-faire et ses
hommes et femmes de qualité.
Ladislas
Kiss (Psychiatre)
C'est avec plaisir que je publie sur mon blog ce texte du psychiatre Ladislas Kiss que je remercie chaleureusement.
Flavien Neuvy