Pourquoi payer ?
Un drame s’est produit hier soir avec la mort d’un policier à la Foire du Trône après avoir été percuté par un manège. L’origine du drame n’est pas encore clairement identifiée et il faut rester prudent. Le policier intervenait avec quelques-uns de ses collègues à cause d’une bagarre qui opposait un groupe de jeunes ( des voyous ? ) et le propriétaire d’un manège (le Maxximum).
De nombreux témoignages indiquent que ces voyous voulaient faire des tours de manège sans payer leur billet. Cette triste affaire n’est pas sans nous rappeler les incidents de la gare du nord qui avaient pour origine le contrôle d’un jeune clandestin sans titre de transport. Aussitôt une horde d’extrême gauche s’était insurgée contre les "provocations policières" et nous avons même eu droit à une proposition extraordinaire du repris de justice José Bové qui a proposé la gratuité des transports en commun.
J’attends qu’il propose maintenant la gratuité des manèges…..Après tout pourquoi payer son titre de transport, son ticket de manège puisque certains veulent systématiquement trouver des circonstances atténuantes à ces voyous? Pourquoi veulent-ils expliquer l’inexplicable et justifier l’injustifiable ? A cause de raisonnements de ce type, contrôler un passager pour vérifier s’il est en règle devient une provocation. A cause de raisonnements de ce type, verbaliser une infraction devient de la discrimination……..
Il faut dire les choses telles quelles sont : certains voyous se croient tout permis. Ils ne veulent plus rien payer, ont le droit de tout dire, de tout faire, règnent en maître dans leurs quartiers et certains voudraient nous faire croire que ce n’est pas de leur faute et que la société ne fait pas assez pour eux.
Pour moi, ce type de comportement est inadmissible et exaspère les Français. Une grande partie de la gauche ne l’a toujours pas compris.
Flavien Neuvy
Il n’y a pas qu’une grande partie de la gauche qui n’a rien compris. La vision que vous décrivez est celle des humanistes.
Pour les humanistes, la liberté et la vie priment sur tout. Or, on arrive ainsi à protéger la liberté et la vie du criminel au mépris de la liberté et de la vie du citoyen. Les victimes deviennent coupables d’avoir vécu sans avoir eu de compréhension pour les criminels.
Mais peut-on avoir de la compréhension pour les criminels? A-t-on même le droit de juger les criminels?
D’abord, on doit tenir compte que tout le monde peut devenir un criminel.
En effet, nos actes sont décidés par notre cerveau et on n’en prend conscience que pendant quelques micosecondes plus tard. D’autre part la prise de conscience n’est la conscience. Cette dernière n’existe peut-être même pas; elle pourrait être le fruit d’une autosuggestion.
La société a le devoir de se protéger des criminels mais n’a pas le droit de porter de jugement sur eux.
Seul Dieu, s’il existe, en a peut-être le droit.
Sarkozy a une inclinaison pour le fait de penser que des gens soient nés avec une fragilité à devenir criminels. Les humanistes sont choqués car ils sont sûrs du contraire. Mais, en ont-ils la preuve? Sarkozy n’a pas de certitudes mais une inclinaison, ce n’est pas monstrueux. C’est la certitude des humanistes qui est dangereuse.
La seule étude sérieuse a eu lieu aux Etats Unis sur 600 vrais jumeaux orphelins élevés séparés dans des familles d’accueil. Quand l’un est en prison , l’autre l’est aussi. Alors qu’ils vivaient séparés et éloignés . Cela ne laisse-t-il pas songeur? Mais, cette étude met, par ailleurs, aussi en évidence le rôle du vécu.
La science n’est pas une pholosophie, elle constate, elle n’a plus de certitudes, elle n’a plus la prétention de tout expliquer. Les certitudes, les explications toutes faites ; c’est bon pour les humanistes.
Pour en revenir, à notre société, qu’elle se donne les moyens de protéger les victimes potentiels et qu’elle mette hors d’état de nuire les criminels. Qu’elle ne cherche pas d’excuses: elles sont le fruit de réflexions philosophiques sans aucune preuve.
La police fait son travail, la justice ne protège plus le citoyen non criminel. Or, le travail de la justice, c’est de protéger la société et non de protéger les criminels. Que les « Badinter » arrêtent de nous donner des leçons!
Le sort du criminel n’est même pas du ressort de la justice mais sans doute de la médecine contrôlée.
En attendant, pas d’illusions sur les voyous.