C’est très compliqué pour le PS
Le moins que l'on puisse dire c'est que les élections européennes ne se présentent pas bien pour le parti socialiste. Les différents sondages du moment lui donnent entre 20 et 23% des intentions de vote contre une fourchette comprise entre 26 et 32% pour l'UMP. Le Modem s'en sort plutôt bien avec 13% des intentions de vote. Normalement, les élections à mi mandat sanctionnent toujours le pouvoir en place. Pour mémoire, en 2004, le PS avait réalisé presque 29% des suffrages exprimés contre 16% pour l'UMP. De plus, la crise actuelle devrait propulser le PS loin devant tous les autres partis.
Malgré toutes ces données objectivement favorables au PS, on peut penser que le résultat sera médiocre. Ce qui doit être le plus frustrant pour les dirigeants du PS, c'est de constater que les Français ne les jugent pas crédibles pour trouver des solutions à la crise. Bien sûr le véritable enjeu est ailleurs : les présidentielles. De ce point de vue, les choses se compliquent avec la montée de François Bayrou jugé comme étant le meilleur opposant au chef de l'État (lire ici).
En réalité, le parti socialiste est pris en étau : à sa droite par François Bayrou et à sa gauche par le NPA. Or, comme le dit Gérard Collomb : "tant que le PS n’aura pas tranché entre une ligne sociale-démocrate et une ligne marxisante, on sera à côté de la plaque" lire ici.
Tout est dit, le fond du problème se situe bien là.
Flavien Neuvy