Les coups de couteau se multiplient à l’école

Le 15 mai dernier, un élève de 13 ans a donné un coup de couteau au thorax de sa professeur de mathématiques âgée de 34 ans. L'élève n'aurait pas accepté une punition et a sorti de son cartable un couteau pour la "tuer" selon ses propres termes. L'enfant a été incarcéré. Lire ici

Le 12 janvier dernier, c'est un professeur du lycée professionnel Pierre-et-Marie-Curie de Château-Gontier, en Mayenne, qui avait été poignardé et grièvement blessé de 3 coups de couteau par un de ses élèves. Lire ici

Le 16 mars, c'est le proviseur du lycée professionnel Charles-de-Foucauld, à Schiltigheim (Bas-Rhin), qui
avait été frappé d'un coup de couteau par l'un de ses élèves. Lire ici

Les exemples sont très nombreux et ne se limitent pas aux coups de couteau. Que peut-on faire pour limiter ces actes de violence ? C'est un véritable débat de société qui s'installe. Le débat se déroule même au sein du gouvernement entre le ministre Xavier Darcos (pour faire des chefs d'établissement des OPJ et pour faire des fouilles ciblées à l'entrée des collèges et des lycées) et Michèle Alliot Marie beaucoup plus réservée.

Comme d'habitude, la gauche se précipite pour caricaturer les propositions du ministre de l'education nationale (lire ici). Pourtant le sujet est sérieux et nombre de professeurs font aujourd'hui leur travail avec la peur au ventre. Ce n'est pas acceptable.

Quelles sont les solutions ? Pour Gérard Aschieri, secrétaire général de la FSU, la solution consiste à mettre "des moyens humains supllémentaires". C'est curieux mais quelque soit le problème, la solution proposée par la FSU c'est "plus de moyens". Je peux imaginer que dans certains établissements, il faille du personnel supplémentaire. Mais quand même : venir à l'école avec des couteaux pour attaquer ses professeurs est un acte qui dépasse largement le problème du manque de personnel. Il faut autre chose. Les fouilles ? Les portiques ? Impossible à mettre en place à grande échelle mais pourquoi pas quand le climat d'insécurité est trop fort ? La vidéo surveillance à l'intérieur des établissements ? Pourquoi pas ?

Toujours est-il qu'il manque toujours des structures dédiées aux mineurs déliquants. Un enfant de 13 ans n'a pas sa place en prison, mais il n'a pas toujours non plus sa place à l'école. Et pour cet enfant il n'existe rien de satisfaisant.