L’équivalence ricardienne éclaire la situation actuelle
David Ricardo était un économiste anglais du XIXème siècle. Il a laissé derrière lui de nombreuses théories économiques brillantes parmi lesquelles on peut citer "La théorie de l'avantage comparatif". Celle qui aujourd'hui me semble plus que jamais d'actualité concerne "L'équivalence ricardienne" également appelée "Théorème d'équivalence de Ricardo-Barro". Ce théorème éclaire de façon limpide la situation actuelle de notre pays et met en évidence l'impact néfaste d'un endettement excessif public sur la confiance des agents économiques. Pour faire simple, ce théorème montre qu'il y a, sous certaines conditions, équivalence entre l'augmentation de la dette publique aujourd'hui et l'augmentation des impôts requise demain par le remboursement de cette dette et le paiement des intérêts. Si les agents économiques se comportent de manière rationnelle, une politique de relance (distributions de revenus financée par la dette publique) ne les poussera pas à consommer, mais plutôt à économiser (augmentation des taux d'épargne), en prévision de hausse d’impôts futures. Or les agents économiques sont parfaitement rationnels. Du coup, avec un endettement public trop élevé, les Français sont hyper prudents et épargnent beaucoup. En 2011, le taux d'épargne pourrait avoir dépassé les 17% du RDB. C'est colossal et montre la pertinence de l'équivalence ricardienne.