6 mai 2012, 6 mai 2013. Un an déjà que François Hollande est à la tête du pays. Un an de désillusions, de reniements (hausse de la TVA, ratification du Traité européen…), de couacs, de scandales (tweet de madame Trierweiller, affaire Cahuzac…), bref, un an de galères. Aujourd'hui, François Hollande doit faire face à l'agacement de la gauche de la gauche qui, après avoir massivement voté pour lui, a le sentiment que le compte n'y est pas. Il doit également faire face à la ténacité des opposants au mariage pour tous qui ne lâchent rien. Il doit également affronter tous les mois des chiffres du chômage qui battent tous les records. Son impopularité elle aussi bat tous les records. Pourtant, François Hollande ne bouge pas, ne change rien et garde le cap. Oui, vous savez ce cap qui ne mène nulle part si ce n'est vers une récession économique aux conséquences dévastatrices. Comment fait-il pour rester impassible (du moins en apparence) ? Visiblement, François Hollande fait un calcul : il pense que le contexte économique finira par s'améliorer et qu'il en tirera profit le moment venu. Il est convaincu que la croissance économique mondiale (USA, Chine) va tirer la France vers le haut. Pour lui, l'économie est une affaire de cycle. Après 5 ans de crise, elle finira bien par céder la place à un peu de croissance…

D'après moi, c'est un très mauvais calcul. En effet, en misant sur cette hypothèse, il surestime le potentiel de croissance de notre pays. En clair, même avec un début de reprise économique en Europe, la France resterait à la traîne, plombée par des prélèvements obligatoires démesurés. Comment notre pays pourrait-il retrouver une croissance économique digne de ce nom avec des entreprises laminées par les impôts et les taxes ? Le taux de marge des entreprises françaises est le plus faible d'Europe. Elles n'ont plus les moyens d'investir. Pour les ménages, ce n'est pas mieux : les Français ont vu leur pouvoir d'achat baisser en 2012 à cause de la hausse des impôts. La hausse considérable des prélèvements obligatoires décidée par François Hollande pénalise durablement notre économie. Ce n'est vraiment pas terrible le changement.