EDF : l’Etat, le plus mauvais des actionnaires.
L'Etat français détient environ 85% du capital d'EDF. L'entreprise va mal, très mal, au point de lancer une augmentation de capital de 4 milliards d’euros. L’Etat y participera à hauteur de 3 milliards et acceptera le versement de dividendes en actions pour les années 2016 et 2017 ce qui portera l'aide totale à plus de 5 milliards d'euros.
Par ailleurs, EDF a aussi annoncé des économies supplémentaires qui passeront à 1 milliard d’euros d’ici à 2019, contre 700 millions d’ici à 2018 annoncés jusque-là. Il va également réduire son programme d’investissements annuels à 10,5 milliards d’euros en 2018, contre 12,5 milliards prévus jusqu’à présent. Enfin, EDF va céder des actifs pour environ 10 milliards d’euros à l’horizon 2020. Bien sûr, face à de telles difficultés, on peut s'interroger sur la responsabilité de l'Etat actionnaire qui dicte sa loi à la direction de l'entreprise. Emmanuel Macron vient d'ailleurs de reconnaître la responsabilité des pouvoirs publics en déclarant «L'État a prélevé trop de dividendes chez EDF». Sur ces 10 dernières années l'Etat a ponctionné 20 milliards de dividendes pour abonder un budget en perpétuel déséquilibre…au détriment de l'investissement et de l'avenir d'EDF. En clair, l'Etat actionnaire se comporte comme le pire des fonds de pension en demandant aux entreprises dont il a le contrôle toujours plus de dividendes. Je ne vais même pas prendre la peine de parler du cas ridicule d'Areva qui illustre parfaitement les carences de l'Etat actionnaire.
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