Le 25 novembre constitue une date importante puisqu’il s’agit de la journée internationale contre la violence faite aux femmes. C’est à partir de cette date que dix courts-métrages, réalisés par Zabou Breitman, Emmanuelle Millet, Coline Serreau ou Patrice Leconte, seront diffusés sur les chaînes de télévision et au cinéma .

L’occasion pour moi de dénoncer l’absence de prise de conscience nationale pour lutter contre cette ignominie. L’observatoire nationale de la délinquance a calculé qu’il y a une femme qui meurt tous les deux jours sous les coups de son mari ou de son compagnon. Nous sommes en 2006 !

Il faut ajouter à ce bilan honteux pour notre pays, la maltraitance des enfants : 10 enfants ont été tués en 2006. Je pense, bien sûr, à cette famille des Abrets brisée par le chagrin d’avoir perdu ce petit garçon de 10 ans tué sauvagement.

Et je pense aussi à tous les enfants qui sont victimes, au quotidien, de violences physiques, psychologiques et parfois sexuelles. Ces petites victimes qui se murent le plus souvent dans un silence qui en dit long sur leurs souffrances.

Chacun d’entre nous à un rôle à jouer : il faut observer, être attentif et faire en sorte que les responsables de ces actes ne se sentent pas à l’abri. Les services sociaux sont compétents et en cas de doute il ne faut pas hésiter à les consulter. Alors on pourra objecter que c’est la porte ouverte aux dénociations calomnieuses et aux erreurs judiciaires ( tout le monde a encore en tête la dramatique affaire d’Outreaux). Bien sûr le risque existe, mais c’est le rôle de l’institution judiciaire que de faire la part de choses.

N’oubliez pas que pendant que vous lisez ce texte, il y a une femme, un enfant qui subit la violence d’un mari ou d’un père indigne. N’oubliez pas que, d’ici demain, une femme sera morte des coups reçus. Et combien d’entre elles seront allées aux urgences pour une fracture ou des contusions en prétextant une mauvaise chute ?

Il n’y a rien de pire que le silence complice.

Flavien Neuvy le 23 novembre 2006