Les violences de samedi dernier sont invraisemblables. Comment cela a-t-il pu arriver ? Pourquoi le gouvernement n’a rien vu venir ? Depuis le début de la crise des gilets jaunes, le président de la République et le gouvernement multiplient les erreurs.

J’ai évoqué à plusieurs reprises la prise de conscience tardive de l’exécutif face à la gravité de la crise (lire : Gilets jaunes, on va dans le mur  et Tentative de coup de force en France ?).

Après les multiples violences constatées au cours des différents samedis depuis le 17 novembre, ce qui s’est passé le 16 mars sur les Champs-Élysées est inacceptable. Il faut changer de doctrine dans le maintien de l’ordre. La République ne doit pas céder, ne doit pas reculer. Il faut être plus ferme.  Avec  trois mois de retard, le gouvernement décide enfin d’utiliser l’article 40-1 du code pénal.

Sur le plan de la communication, c’est également un désastre. La séquence de Castaner en boîte de nuit est calamiteuse. Entendons-nous bien : à titre personnel, je me contrefiche de ce que fait Monsieur Castaner de sa vie privée mais il est ministre de l’Intérieur et à l’heure des réseaux sociaux, il était certain que des images allaient sortir. Images catastrophiques. Le préfet de police de Paris a été limogé mais, à mon sens, Castaner n’est pas à la hauteur.

Enfin, à la veille d’un week-end que tout le monde annonçait tendu pour le maintien de l’ordre, le président de la République a décidé de…partir au ski. C’est sidérant.