Derrière le niqab, la fraude ?

L'affaire de l'amende de 22 euros infligée à Anne pour avoir conduit avec son niqab a occupé la France et les médias l'espace d'un week-end. Bien sûr, en toile de fond le débat sur l'interdiction du port de la burqa ou du niqab qui enflamme la classe politique. Je passe sur la position du PS ou plutôt sur la non position du PS qui, incapable de se mettre d'accord sur une position commune, se contente de dénoncer une "instrumentalisation du débat". Faut-il oui ou non interdire le port de ces signes ostentatoires ? A mon sens oui et pour une seule raison : notre république est une république dans laquelle on vit à visage découvert. Pour des raisons de sécurité, de respect d'autrui. Ma position a donc évolué depuis le mois de juin 2009

Mais derrière cette (banale) histoire de contravention se cache une fraude présumée aux prestations sociales. Et oui car on apprend que le mari de la femme verbalisée a de nombreuses "maîtresses" et qu'il est le père de 12 enfants…Les autres femmes seraient (le conditionnel reste de mise) bénéficiaires de l'allocation parent isolé…Si tel est le cas, c'est un vrai scandale. La lutte contre la fraude doit être une priorité absolue et il faut donner des moyens supplémentaires à l'administration pour renforcer et augmenter le nombre de contrôles.

Dernier point d'actualité autour des prestations sociales : le président de la République s'est prononcé en faveur de la suspension des allocations familiales en cas d'absentéisme scolaire. Les Français sont largement pour cette mesure. Je suis très réservé sur cette solution. En effet, bien souvent, les parents des enfants en question sont dépassés et n'arrivent plus à faire face aux problèmes posés par leurs enfants. Suspendre les allocations à ces familles souvent modestes, c'est rajouter un problème à un problème. Il faut que notre pays se dote de structures éducatives adaptées pour ces enfants en rupture. Leur place n'est bien souvent plus à l'école car leur comportement perturbateur nuit à la vie des établissements dans lesquels ils sont scolarisés. Aujourd'hui il n'existe pas de structures capables d'accueillir ces enfants pour tenter de les remettre dans le droit chemin.