Elections municipales : la gauche en difficulté

Les élections municipales approchent. L'occasion de faire un point sur ces élections si importantes mais dont les résultats sont très incertains malgré l'extrême faiblesse de la gauche. François Hollande fait le maximum pour aider la droite et le centre à gagner les prochaines élections. Son virage idéologique qui, sur le plan économique, le rapproche d'une vision plus libérale de l'économie est le dernier coup de grâce en date pour un électorat de gauche déboussolé et très déçu. Il n'y pas mieux pour démobiliser ses électeurs à 7 semaines des municipales. Un indice ne trompe  pas : même dans les grandes villes, les candidats socialistes n'indiquent pas leur appartenance au PS. Bien souvent, le logo du parti est absent des tracts et des sites Internet…

Par ailleurs, la gauche a gagné tellement de villes depuis 2001 que le risque d'en perdre beaucoup est important. Un récent sondage indique que la droite et le centre devancent le bloc de gauche (46% d'intentions de vote contre 41% pour la gauche). Pour autant, il serait naïf de croire que cela se traduira mécaniquement par une "vague bleue". En effet, le FN va jouer les trouble-fêtes. Non pas parce qu'il va remporter de nombreuses villes, je n'y crois pas. Le FN gagnera dans quelques villes mais il n'est pas en mesure de s'imposer dans des dizaines et des dizaines de communes. Mais son pouvoir de nuisance est fort. Il est crédité de 9% d'intentions de vote (dans le même sondage) contre 1% en 2008. Cette montée du FN lui permettra de se maintenir au deuxième tour dans un nombre très important de villes. Ce scénario de triangulaires multiples est inespéré pour la gauche qui limitera la casse grâce au FN.