Non, la BCE ne reste pas inactive.

La BCE a fait l'objet de nombreuses critiques depuis le début de la crise financière en 2008. Et pourtant elle n'est pas restée inactive, loin de là. D'ailleurs, si la zone euro n'a pas explosé en 2012 c'est bien parce-que la BCE a lancé un programme de rachat d'obligations baptisé "Outright monetary transactions" (OMT) à l'été 2012. De même, si les taux des emprunts d'Etat ont plongé depuis 2 ans, c'est bien grâce à cette intervention. L'OAT française est tombée à moins de 1,3% malgré notre dette écrasante. Mais visiblement, tout le monde a déja oublié ce programme puisque la BCE fait toujours l'objet de nombreuses critiques. En France, quand on a des problèmes, ce n'est jamais de notre faute. Il faut toujours aller chercher un bouc émissaire. La BCE est souvent un bouc émissaire idéal. Or, elle agit encore et toujours. Ses dernières annonces sont spectaculaires. La semaine dernière, elle a annoncé une nouvelle baisse de son taux refi à 0,05%. Par ailleurs, la BCE va racheter des ABS et des Covered bonds (elle l'avait fait en 2010 et 2011). L'objectif est bien sûr d'essayer de relancer la machine économique au sein d'une zone euro au bord de la déflation. En agissante de la sorte, la BCE espère également agir sur les taux de change. De ce point de vue, c'est plutôt réussi puisque l'euro/dollar est passé sous les 1,30 la semaine dernière. depuis mars, l'euro a perdu plus de 7% face au dollar.