Pour bien comprendre le danger Mélenchon

Jean-Luc Mélenchon est très sympathique. Oui, il faut le remercier. Par moment, il « pète les plombs » et permet aux Français de bien comprendre que c’est un homme dangereux et que son éventuelle accession au pouvoir serait un désastre pour le pays. Merci camarade Jean-Luc car cette fois, les images choquantes filmées le jour des perquisitions vont durablement nuire à ton image.

Heureusement qu’il disjoncte de temps en temps car c’est un homme politique redoutable. Très bon tribun, homme cultivé avec une idéologie très claire, Jean-Luc Mélenchon se distingue nettement dans le paysage politique national.

Ce qui est redoutable chez la France insoumise, c’est la rhétorique. Je connais par cœur cette mécanique utilisée par l’extrême gauche. Il faut dire qu’après avoir vécu 18 ans dans des régimes marxistes, j’ai une expérience assez solide des mécanismes qui conduisent systématiquement les régimes communistes dans le mur. Je me suis beaucoup intéressé à l’histoire du communisme. Je ne peux que recommander la lecture de quelques livres éclairants sur le sujet. Le passé d’une illusion, essai sur l’idée communiste au XXème siècle de l’historien François Furet. A lire également l’inévitable Communisme et totalitarisme du grand historien Stéphane Courtois. Un livre majeur à yeux : La grande  parade, essai sur la survie de l’utopie socialiste du regretté Jean-François Revel. Et puis comment ne pas citer Le livre noir du communisme ? Il y a beaucoup d’autres ouvrages très documentés sur le communisme et les mécanismes qui le conduisent inévitablement à ce double résultat : l’échec et le totalitarisme.

Derrière les belles paroles, les belles promesses et les belles intentions se cache l’enfer. La mécanique est toujours la même. Notons que l’accession au pouvoir peut se faire par l’intermédiaire d’un coup d’Etat ou par les urnes. Les deux sont possibles. Logiquement, une fois au pouvoir, l’extrême gauche met en application son programme. L’étatisation massive de l’économie via des nationalisations ou des expropriations se met en place. Des concepts sympathiques sur le papier mais complètement déconnectés de la réalité se mettent en route, souvent pour le pire. La « planification écologique » portée par Mélenchon fait partie de ces absurdités totales. Elle conduirait à une hausse vertigineuse des produits alimentaires et/ou à des pénuries massives.

Les difficultés et le fiasco arrivent en général assez vite. Bien sûr, face à l’échec, le pouvoir d’extrême gauche cherche des coupables. Forcément puisque l’échec ne peut pas venir de lui et de ses décisions politiques ineptes. Alors il cherche des coupables. Les médias et les journalistes indépendants  sont des cibles privilégiées. On leur reproche de ne pas porter la parole du pouvoir, ou d’être critiques et de détourner la mobilisation des masses populaires. Le patronat est accusé de saboter le processus révolutionnaire de même que la « bourgeoisie ». Il faut mettre hors d’état de nuire ces « ennemis du peuple ».  Ainsi, petit à petit, les libertés disparaissent et le régime devient au mieux autoritaire, au pire totalitaire.

Tout s’est toujours passé ainsi. Le Venezuela et sa Révolution bolivarienne si inspirante pour Jean-Luc Mélenchon en est un parfait exemple.