Syrie : l’inévitable engrenage de la logique de guerre

Les choses semblent s’enchaîner de façon mécanique en Syrie et la communauté internationale va intervenir en réponse à l'utilisation d'armes chimiques par le régime Syrien. Nous sommes entrés dans "une logique de guerre" pour reprendre l'expression utilisée par François Mitterrand en 1990 au moment de l'invasion du Koweït par l'Irak. Les avis sont partagés sur l'opportunité d'intervenir militairement en Syrie. C'est logique, la situation est très complexe et il serait naïf de penser qu'il y a les gentils d'un côté, les méchants de l'autre. Les récents exemples égyptien et libyen sont là pour nous rappeler que derrière la joie de voir un dictateur tomber il peut y avoir de fortes désillusions. On peut raisonnablement penser qu'une chute du régime de Bachar el-Assad pourrait déboucher sur une situation politique aussi instable qu'en Égypte et en Libye. Pour autant, je suis de ceux qui pensent que l'utilisation d'armes de destruction massive ne peut rester sans réponse. C'est un crime contre l'humanité. C'est abominable et les images de ces enfants gazés étaient insoutenables.Il faut détruire, autant que possible, les capacités militaires du dictateur.