Pourquoi je voterai Macron au deuxième tour.

Le deuxième tour de la présidentielle sera celui qui était annoncé depuis des mois : Marine Le Pen face à Emmanuel Macron.

Je n’ai pas pris position avant le premier tour. Je ne suis pas « macroniste » et je ne l’ai jamais été. Beaucoup trop de choses m’ont agacées au cours du mandat qui s’achève. Une forme d’arrogance très pénible. Des erreurs invraisemblables : le nucléaire, les gilets jaunes que personne n’a vu venir chez LREM, une déconnexion totale entre le local et le national, un mépris des élus locaux et des corps intermédiaires…la liste est longue.

Je n’ai pas fait la campagne de Valérie Pécresse. Impossible pour moi de faire une campagne aux côtés d’Eric Ciotti ou Nadine Morano. C’est au-delà de ce que je peux faire. Par ailleurs, madame Pécresse a fait une très mauvaise campagne, elle a été mal conseillée par son entourage. Taper matin midi et soir sur Macron était aussi absurde qu’inefficace. Je ne suis pas le dernier à critiquer le président sortant. Pour autant il n’a pas tout raté. Sur le plan économique son bilan est bon. Les attaques de Valérie Pécresse envers Emmanuel Macron étaient caricaturales. LR disparaît du paysage politique national comme le PS.

Le deuxième tour choisi par les Français m’impose de dire clairement quel sera mon vote. Loin de moi l’idée de donner une quelconque consigne de vote. Les citoyens votent pour qui ils veulent et les élus n’ont aucune consigne à donner. En revanche, je considère logique de dire pour qui je voterai le 24 avril : ce sera pour Emmanuel Macron. C’est beaucoup plus clair que la formule ambigüe de la France insoumise et, plus grave, des LR qui disent « pas une voix ne doit aller vers Le Pen ». Le dire ainsi revient à rendre possibles (et souhaitables ?) l’abstention ou le vote blanc.

Je dis clairement les choses : je voterai Macron.

Sur l’échiquier politique, je suis au centre c’est à dire le point le plus éloigné des extrêmes. Or Marine Le Pen c’est l’extrême droite et elle reste d’extrême droite même si la candidature de Zemmour a mécaniquement « recentré » Le Pen. Si elle devait être élue, ce serait dévastateur pour l’économie de notre pays. Pas seulement pour notre économie d’ailleurs.

Un dernier point : nous avons un gros problème avec l’autorité de l’État et la réponse pénale apportée sur de nombreuses affaires. En clair un gros problème sur l’insécurité. En tant que maire je constate la passivité de la justice sur de nombreuses affaires, c’est inacceptable et renforce le sentiment d’impunité chez de nombreux délinquants. Soit les choses changent au cours du prochain mandat soit l’extrême droite prendra un jour le pouvoir. Ce n’est qu’une question de temps.

S’il devait être réélu, la responsabilité d’Emmanuel Macron sera immense.